Ferrari tire à boulets rouges

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Delphine Albert , modifié à
F1 - L'écurie italienne a fustigé l'action menée par la FIA pour la saison 2010.

F1 - L'écurie italienne a fustigé l'action menée par la FIA pour la saison 2010. Ferrari est en colère. Et l'écurie italienne a tenu à le faire savoir. Par le biais d'un communiqué livré, mardi, sur son site internet, la Scuderia a sévèrement critiqué la gestion de la Fédération internationale de l'Automobile (FIA) à quelques semaines de l'ouverture de la saison 2010 du championnat du monde de Formule 1. Sa cible désignée : Max Mosley, ancien président de la FIA qui a cédé sa place au Français Jean Todt en octobre dernier. "Voilà l'héritage laissé par la guerre sainte conduite par l'ancien président de la FIA. On voulait baisser les coûts pour permettre aux petites équipes d'entrer en Formule 1 ? Voilà le résultat", assène le communiqué qui accuse l'instance internationale d'avoir bradé certains tickets d'entrée à de nouvelles écuries sur la prochaine grille de départ. "Deux écuries arrivent clopin-clopant en début de Championnat, la troisième y arrive poussée par une main invisible, et on cherche la quatrième parmi les "portés disparus". Au même moment, on a perdu deux constructeurs comme BMW et Toyota et il reste peu d'un troisième, Renault", regrette la marque au cheval cabré. "La F1 devrait bientôt s'appeler GP3" "Le jeu en valait-il la chandelle ?", s'interroge ainsi Ferrari qui craint que l'image de la discipline reine, déjà écornée par de nombreux scandales ces dernières années, n'en pâtisse encore. A cette vitesse, "la F1 devrait bientôt s'appeler GP3", conclue l'écurie transalpine. Dans un style tout à fait maîtrisé, la Scuderia épingle sans ménagement les nouvelles formations alors que certaines n'ont pas encore pris part aux essais d'avant-saison. "Campos Meta, a vu changer son management et son actionnariat, avec une soudaine injection de cash par un généreux chevalier blanc [référence à peine cachée à Bernie Ecclestone, ndlr], habitué à ce genre de sauvetage in extremis, préalable à une fidèle sujétion", note Ferrari au sujet du récent rachat par l'homme d'affaire espagnol José Carabante de l'écurie ibérique. Côté griefs, USF1 n'est pas épargné non plus. L'écurie américaine "a visiblement choisi de se cacher à Charlotte, en Caroline du Nord, au grand dam de certains qui, comme l'Argentin Lopez, pensaient s'être fait une place en Formule 1. Et étonnamment, on continue de nous assurer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes", ironise Ferrari dont les critiques les plus cinglantes visent Stefan GP - qui cherche encore à obtenir sa place sur la grille - accusé d'avoir "vampirisé l'agonisante Toyota" pour "récupérer la première place qui se libèrera". Voilà de quoi animer les paddocks lors du retour en piste à Bahreïn le 12 mars prochain !