Des questions plein les bagages

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Benoît CONTA , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - L'équipe de France est arrivée en Afrique du Sud avec des doutes.

EQUIPE DE FRANCE - L'équipe de France est arrivée en Afrique du Sud avec des doutes.Il était 5h30 samedi matin, lorsque les Bleus ont posé le pied sur le tarmac de l'aéroport de George, situé à 45 minutes en bus de leur hôtel. Et lorsqu'il a fallu tirer la valise, sûr que cette dernière a pesé un peu plus lourd que prévu, lestée par les doutes accrus par cette défaite face à la Chine (0-1), encaissée vendredi lors du dernier match de préparation. Pourtant, de son côté, le sélectionneur s'est montré plutôt satisfait de la performance livrée par ses troupes. "On était mieux que lors du match précédent et nettement mieux que la fois d'avant, on évolue, on progresse", retenait ainsi Raymond Domenech, en conférence de presse. Une drôle de manière d'analyser une rencontre, qui n'a pratiquement apporté aucune certitude.Dans la case positif, et malgré un but évitable encaissé (si même Hugo Lloris s'y met...), on trouve tout juste une défense centrale Gallas-Abidal à peu près stabilisée, qui semble enfin avoir trouvé ses marques, face, il est vrai, à une équipe chinoise qui n'a que très rarement pointé son nez de ce côté-là de la ligne médiane. De son côté, le défenseur d'Arsenal a définitivement convaincu sur l'état de son mollet, et s'est même mué en premier attaquant des Bleus, vendredi, en se procurant les meilleures occasions.Zéro but pour le trio Ribéry-Anelka-GovouUn constat pas forcément très flatteur pour une ligne offensive désespérément muette. Ainsi, le trio Ribéry-Anelka-Govou a une nouvelle fois montré ses limites, le premier s'entêtant dans son costume de sauveur de la nation. Pour l'attaquant de Chelsea, le constat est bien là, en trois rencontres il a frappé deux fois au but, sans jamais cadrer. Enfin, le Lyonnais est si transparent que ses coéquipiers ne pensent même plus à orienter le jeu de son côté.Si l'on ajoute à cela un trio au milieu de terrain qui semble lui aussi avoir du mal à se huiler, avec notamment un Malouda pas assez technicien pour le poste, le 4-3-3 initié il y a trois rencontres, et si séduisant à la base, apparaît désormais comme une arme de désorganisation massive pour l'effectif tricolore, du moins avec ces joueurs. Pourtant, Domenech semble tenir à cette composition d'équipe, et ce malgré les limites affichées, et les performances des remplaçants.Certains joueurs comme Abou Diaby ou André-Pierre Gignac ont pourtant montré sur leurs courtes séquences de jeu qu'ils postulaient clairement pour jouer dans ce 4-3-3, à des postes qu'ils maîtrisent mieux que les titulaires. Même Thierry Henry, à qui, apparemment, une place a été réservée bien au chaud sur le banc, mériterait d'être revu sur des séquences plus longues. Mais, à moins d'une semaine de France-Uruguay, le temps va désormais manquer, et cette Coupe du monde, les Bleus vont l'aborder sans filet, ni certitudes, hormis peut-être cette phrase du sélectionneur chinois, qui estime que l'équipe de France "ira en finale du Mondial 2010, car elle est très forte. Si seulement.