De trois pour Freire !

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François QUIVORON , modifié à
CYCLISME - Oscar Freire a remporté Milan-San Remo pour la troisième fois de sa carrière.

CYCLISME - Oscar Freire a remporté Milan-San Remo pour la troisième fois de sa carrière. Oscar Freire aime le chiffre 3. Le coureur espagnol, triple champion du monde, a inscrit Milan-San Remo pour la troisième fois de sa carrière à son palmarès. Trois succès à chaque fois obtenus à trois années d'intervalle, le premier en 2004, le deuxième en 2007, et donc le dernier ce samedi grâce à sa pointe de vitesse toujours aussi dévastatrice. La plus longue des classiques, avec 298 kilomètres à parcourir, ne l'a pas effrayé malgré ses 34 ans. Et le natif de Torrelavega connait mieux que personne le final de l'épreuve. Idéalement placé sur le Logomare, la dernière ligne droite qui a remplacé la via Roma depuis trois ans, Freire a giclé pour devancer Tom Boonen et Alessandro Petacchi, lui aussi ancien vainqueur en 2005. Le Belge, lui, pourra se mordre les doigts de ne pas avoir pris la bonne roue dans le sprint final. Affûté comme jamais depuis le début de la saison, le leader de la formation Quick Step ratait une nouvelle fois le coche après sa troisième place en 2007. Il était pourtant parvenu à passer sans encombre la Cipressa et le Poggio, les deux ascensions qui dynamitent habituellement la course avant l'arrivée à San Remo. Pour Freire, ces bosses ne sont plus un problème depuis bien longtemps. L'Espagnol encaissait sans broncher le durcissement du tempo imprimé par les Liquigas dans la Cipressa, qui laissait sur le bas-côté Mark Cavendish, le vainqueur sortant pas vraiment au sommet de sa forme. Pas de signe de fatigue non plus dans le Poggio où Yoann Offredo s'offrait un petit raid solitaire en abordant en tête la montée mythique, qui fêtait à cette occasion son cinquantenaire dans la course. Boonen battu sur le final Si Freire n'a pas failli à sa réputation de meilleur grimpeur parmi les sprinteurs, le triple champion du monde maîtrisait aussi la descente vers le Logomare. La succession de virages serrés, qui ferait passer les coureurs pour des skieurs lancés dans la descente de Bormio, ne l'écartait de son objectif. Il les connait trop bien ses virages pour commettre une erreur, fatale à six kilomètres de la ligne d'arrivée. Le coup de sang de Vincenzo Nibali, parti en trombe avant de sentir le souffle d'un contre de Filippo Pozzato, n'eut pas l'effet escompté. C'est donc au sprint qu'il a mettait tout le monde d'accord. Et pas d'un boyau comme Cavendish l'an dernier devant Haussler. Avec deux bonnes longueurs d'avance sur Boonen, le coureur de la Rabobank levait les bras. Il était bien le plus fort samedi, sans conteste. Pour sa dernière saison dans le peloton, avant de mettre un terme à sa carrière professionnelle, Freire empile les victoires. Ce succès sur la Primavera porte à quatre le nombre de bouquets décrochés depuis le début de l'année, avec une étape du Trophée de Majorque et deux sur le Tour d'Andalousie.