Comment se calcule le prix d’un club ?

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INTERVIEW - Après le rachat du PSG, Europe1.fr tente d’éclaircir les moyens pour avoir un prix.

L’accord a été officialisé mardi après-midi. Colony Capital a cédé 70 % de ses parts dans le capital du PSG à un fonds d’investissement qatari. L’Equipe avance le montant de 50 millions d’euros, le Parisien, lui, annonce 40 millions d’euros. Comment peut-on déterminer le prix d’un club de football ? Eléments de réponse avec Didier Primault, économiste au Centre de Droit et d’Economie du Sport.

 

E1.fr : Comment fixe-t-on le prix d’un club de foot ?

 

Didier Primault : La première approche se base sur la capitalisation boursière d’un club et sur la valeur de la marque. Chaque année, le magazine américain Forbes dresse un classement des clubs les plus riches de la planète. Ça peut donner une idée mais cette approche reste très théorique. Il existe des outils plus viables.

E1.fr : Et quels sont ces outils ?

 

Didier Primault : Si le club est coté en bourse, c’est simple puisque tout est transparent. Il suffit de comptabiliser le nombre d’actions achetées par les nouveaux acquéreurs. En revanche, c’est plus compliqué quand le club n’est pas coté en bourse (comme le PSG - nldr). Dans ce cas, c’est le montant de la transaction qui donne la valeur du club. Mais quand on ne la connaît pas, comme pour le cas du PSG, on peut prendre en compte d’autres paramètres. Dans l’estimation du prix, la dimension immobilière, par exemple, peut être très importante. Si vous avez un club au centre de Londres qui est propriétaire de son stade, il n’aura pas la même valeur qu’un club dans centre de la France.

 

E1.fr : Les sommes avancées (entre 40 et 50 millions d'euros - nldr) pour le PSG semblent-elles proches de la réalité ?

Didier Primault : A priori oui. L’acheteur peut essayer de minimiser son achat pour donner le sentiment d’avoir fait une bonne transaction. Mais de l’autre côté, Colony Capital a intérêt à présenter un prix de vente plutôt correct pour ses actionnaires. Les intérêts sont convergents et la réalité ne semble donc pas très loin des chiffres annoncés.