Cohen claque la porte

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En raison d'un désaccord avec les actionnaires majoritaires, Maurice Cohen a annoncé lundi qu'il démissionnait de la présidence de l'OGC Nice.

Avant-dernier au classement après sa nouvelle défaite enregistrée samedi face à Monaco (1-3), l'OGC Nice est bien loin de ses ambitions du début de saison. Du coup, les actionnaires majoritaires du club ont décidé de provoquer du changement. S'estimant remis en cause, le président azuréen Maurice Cohen a décidé de démissionner à l'issue du conseil d'administration organisé lundi.Les incidents survenus dans la tribune présidentielle du Stade du Ray lors de la rencontre opposant Nice face à Monaco (1-3) est peut-être la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Pris à partie par des supporters, mécontents de la défaite des Aiglons face au rival monégasque (1-3), Maurice Cohen a annoncé lundi, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue du conseil d'administration hebdomadaire du club, qu'il quittait ses fonctions de président: "J'ai décidé de ne pas accepter la modification de l'organisation du club. Je ne veux plus continuer à travailler avec les actionnaires majoritaires qui m'ont mis en cause. Je vais prendre les dispositions nécessaires et céder ma place".Le dirigeant azuréen avait déjà laissé entendre dans les colonnes de L'Equipe, datée du jour, qu'il pourrait prendre cette décision, s'estimant lâché par les actionnaires majoritaires du Gym (Gilbert Stellardo et Marcel Governatori qui détiennent chacun 42% des parts du club): "Je sais effectivement que les actionnaires souhaitent effectuer un certain nombre de transformations, mais je n'ai aucune idée de ce qu'ils vont proposer. Et même s'ils n'entendent pas changer les hommes, je ne suis pas obligé d'accepter ce qu'ils décideront". Le club sera désormais dirigé par un directoire avec à sa tête Gilbert Stellardo. Marcel Governatori devient quant à lui président du conseil de surveillance, alors que son fils Patrick sera nommé directeur général. L'entraîneur Didier Ollé-Nicolle maintenuLe premier avait confié, ce lundi dans les colonnes de Nice-Matin, que des modifications dans l'organigramme étaient prévus: "On change les structures. Pas les hommes. Il n'y a pas de nouvel arrivant. Quant aux modifications on en parlera entre nous. Mais il faut une façon différente de gérer. On a pu ainsi assister à des échecs dans des transactions (...)". L'actionnaire majoritaire ne manque également pas d'égratigner la gestion de l'intersaison par Maurice Cohen, évoquant notamment le cas de la défense: "Nous avons engagé quatre défenseurs, ce sont tous des remplaçants !, mais aussi celui de Loïc Rémy, retenu par l'OGCN malgré l'intérêt de l'OL: "Tout ça s'est mal passé. On nous a amenés à faire cette erreur. Il faudra répondre à la question qui nous y a amenés ? Et le jeu pratiqué aujourd'hui par notre équipe correspond-il à ce joueur ?", ou d'Anthony Mounier: "Le besoin de recruter Mounier était-il impératif alors que nous avons six attaquants ?"S'estimant remis en cause, Maurice Cohen, qui a confirmé avoir déjà exprimé sa volonté de partir en mai dernier, en même temps que Frédéric Antonetti et Roger Ricort, respectivement ancien entraîneur et directeur sportif, a donc renoncé à poursuivre l'aventure avec un club dont il occupait la présidence depuis 2002 et la remontée en Ligue 1. Il restera simplement actionnaire de l'OGCN. Arrivé cet été, l'entraîneur Didier Ollé-Nicolle est en revanche maintenu à son poste. Les actionnaires lui "ont renouvelé toute leur confiance". Pour combien de temps ?