Ceara: "Tout donner"

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Propos recueillis par Morgan BESA , modifié à
A la faveur d'une série de cinq matches sans défaite, le PSG, aujourd'hui 4e à égalité de points avec Lyon, est revenu dans la course à la Ligue des champions. A deux jours du match à Monaco, qui aura lieu samedi dans le cadre de la 34e journée de Ligue 1, Marcos Ceara revient sur son intégration en France et sur les objectifs du club parisien en cette fin de saison.

A la faveur d'une série de cinq matches sans défaite, le PSG, aujourd'hui 4e à égalité de points avec Lyon, est revenu dans la course à la Ligue des champions. A deux jours du match à Monaco, qui aura lieu samedi dans le cadre de la 34e journée de Ligue 1, Marcos Ceara revient sur son intégration en France et sur les objectifs du club parisien en cette fin de saison. Dans quel état d'esprit abordez-vous le match face à Monaco ? Vous n'avez pas le droit à l'erreur pour ce match... On essaie de s'accrocher. Je pense que l'on est dans la dernière ligne droite. Pour la plupart, personne ne croyait que le PSG allait jouer les premières places. Donc on essaie de s'accrocher au maximum pour décrocher cette troisième place, qui nous donnerait le droit de jouer la Ligue des champions. Quand vous dites que pour la plupart, personne n'y croyait, vous parlez des joueurs ? Non, je ne parle pas de l'effectif. Je parle plutôt de la presse, des supporters, des observateurs. A l'intérieur, nous on a toujours cru que ce serait possible. Et voilà, on y est maintenant, donc il faut tout donner pour ne pas avoir de déception à la fin. Lors des stages de préparation, vous vous disiez que vous visiez la Ligue des champions, ou c'est quand même au-delà des objectifs ? On essaie toujours de se donner des objectifs. Notre objectif c'était de jouer les premiers rôles, d'être dans les cinq premiers. Il y a eu vraiment des moments difficiles dans la saison, mais on a su vraiment gérer ces moments compliqués pour être dans un bon moment maintenant. Il ne faut pas lâcher, on a cinq matches de championnat plus la finale de la Coupe de France. Il faut que tout le monde soit bien motivé. Depuis que vous êtes à Paris, c'est la meilleure fin de saison que vous vivez ? Oui, c'est la meilleure fin de saison pour l'instant. On espère qu'elle sera superbe à la fin, afin que nous puissions vraiment donner de la joie aux supporters, ainsi qu'à nous les joueurs. Depuis le début, on fait vraiment les efforts pour atteindre les objectifs. On doit aborder chaque match comme une finale pour bien finir cette saison. Est-ce que ça apaise un peu le climat de voir que plusieurs joueurs prolongent leur contrat ? Ce sont des joueurs qui sont en pleine forme et qui aident beaucoup l'équipe. En plus ils sont jeunes, donc il faut les prolonger au maximum. Si j'étais un dirigeant, je les prolongerais un maximum, cinq ou six ans. Christophe Jallet par exemple, je pense que c'est le joueur qui a le plus joué et qui a été le plus performant pendant la saison. Chantôme et Sakho, se sont des joueurs qui pèsent maintenant pour l'équipe, donc c'est juste qu'ils aient prolongé leur contrat. "Une semaine importante" Et si vous étiez dirigeant, vous prolongeriez Marcos Ceara ? Non, pas encore (rires). Parce que Marcos Ceara, il a 30 ans déjà, il va avoir 31 ans. Il a encore un an de contrat, c'est déjà super. Cette semaine, avec l'enchaînement des matches, Monaco puis Nancy, et enfin la finale de la Coupe de France, c'est peut être la période la plus importante, décisive ? Disons que c'est une semaine importante. Peut-être la plus importante de la saison, pour l'instant. On espère vraiment que tout le groupe va être motivé et bien conscient de tout ce que nous avons à conquérir. Monaco, c'est une équipe un petit peu particulière cette année, qui ne vous réussit pas forcément. C'est un match atypique ? Oui. Mais si on regarde les derniers matches, surtout à domicile, Monaco a joué contre des grosses équipes et a livré de bons matches. Ils ont battu des grandes équipes, donc il faut se méfier et ne pas tomber dans le piège en se disant que ça va être un petit peu facile. Il faut bien aborder ce match-là, parce que ça comptera beaucoup à la fin de la saison. Qui sont les principaux dangers à Monaco ? Le danger vient de partout. Il faut se méfier sur leurs attaques. Chacun a son rôle sur le terrain, nous les défenseurs on doit bien remplir notre tâche défensive. Si on gagne le match 1-0, ce sera déjà une grande victoire. Surtout, il ne faut pas prendre de but, bien défendre et être bien attentif tout le match. Vous signez pour un nul à Monaco, ou il faut à tout prix une victoire ? Non, on part pour une victoire. Mais toutes les victoires ont un prix: beaucoup d'efforts, se battre sur le terrain. C'est ce que nous ferons. "J'essaie toujours de bien m'adapter à la France" Est-ce important, pour un joueur étranger, de bien parler la langue du pays où il évolue, pour pouvoir bien jouer ? A mon avis, c'est très important de bien s'adapter dans le pays on l'on arrive. Je pense que c'est à nous les joueurs de nous adapter, ce n'est pas au pays de s'adapter à chaque joueur de chaque culture différente. Moi, j'essaie toujours de bien m'adapter à la France, et surtout à la langue, ce qui n'est pas du tout facile. J'entends pas mal de Français qui parlent moyennement la langue, donc moi j'essaie quand même de faire les efforts pour bien parler et bien m'exprimer. Aujourd'hui, vous parlez très bien, et même vite ! Je ne pense pas que je parle vite. Ça va faire bientôt quatre ans que je vis en France, donc il m'a fallu parler beaucoup mieux, mais je vais essayer de progresser un petit peu plus. C'est plus important sur le terrain ou dans la vie quotidienne ? C'est important dans tous les domaines. Il faut toujours communiquer, s'exprimer. Je pense que la plus grande difficulté que j'ai eue en arrivant en France, c'était vraiment la langue. Pour communiquer avec les copains et l'entraîneur, comprendre tout ce que l'entraîneur me demandait, c'était vraiment très difficile. A l'époque, c'était Pauleta qui m'avait aidé un petit peu. Et puis, petit à petit, on essaie de bien comprendre et de faire les efforts pour accomplir tout ce que le coach demande. Par exemple, Lucho et Lisandro, deux ans après leurs arrivées, ne parlent toujours pas français. Est-ce quelque chose que vous comprenez ? Je pense que chacun a sa manière de s'exprimer, de se comporter. Pour eux, ce n'est pas très important de parler la langue, et pour moi c'est vraiment quelque chose qu'il faut faire. Quand ils sont arrivés ici, ils parlaient espagnol, mais il faut quand même essayer de s'exprimer un petit peu en français. Mais je pense que ça ne me regarde pas non plus. Moi, de mon côté, j'essaie toujours de m'exprimer au maximum en français.