Cassano, enfin la maturité

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La Sampdoria de Gênes de Cassano reçoit l'Inter Milan samedi lors de la 6e journée de Serie A.

Défait pour la première fois de la saison mercredi à Florence (2-0), la Sampdoria de Gênes affronte samedi l'Inter Milan lors de la 6e journée de Serie A. Pour se relancer, les Blucerchiati compteront sur leur star, un Antonio Cassano enfin assagi. Son visage d'adolescent boutonneux lui allait si bien. Un masque en harmonie avec sa folie et son côté chien fou qui depuis bientôt dix ans l'ont désigné comme l'enfant terrible du football italien. On ne compte plus ses frasques, sur et en dehors du terrain, entre accumulation de conquêtes féminines et prises de bec avec les arbitres, ses coéquipiers ou encore ses entraîneurs. Partout où il est passé, Antonio Cassano a laissé derrière lui l'image d'un footballeur incroyablement doué mais ingérable. Une vie et une carrière brûlées par ses démons... Jusqu'à ce qu'il n'atterrisse il y a deux ans sur la côte méditerranéenne, à Gênes, patrie de Vittorio Gassman. Depuis, on n'a recensé qu'un dérapage, une réaction incontrôlée contre un arbitre lors d'un match face au Torino en mars 2008 qui lui a alors valu cinq matches de suspension. Un écart qui n'avait pas refroidi Roberto Donadoni, alors sélectionneur de l'Italie, lequel l'avait convié à disputer l'Euro 2008 avec la Squadra Azzurra. Ce demi-échec ne l'a pas empêché de confirmer la saison dernière ses premiers pas réussi sous les couleurs blucerchiati. Avec 12 buts en 35 matches de Serie A, "Peter Pan" a rappelé qu'il pouvait être décisif. Et l'été ne l'a pas refroidi... Deux opposants déclarés: Lippi et... MourinhoPlus que son bilan comptable – un but et quatre passes décisives – son influence dans le jeu fait le bonheur de la Sampdoria et des observateurs depuis le début de la saison. "Cassano, c'est pour moi le plus grand talent italien. En ce moment, il me rappelle sa bonne période à Rome", glisse Fabio Capello, le sélectionneur de l'Angleterre. Cassano fait désormais l'unanimité. Sauf auprès de deux personnes : Marcello Lippi et José Mourihno. Contre l'avis de toute la péninsule transalpine, le premier, sélectionneur italien, le snobe depuis un an, au prétexte de ne pas exposer son groupe. "Le temps donnera raison à Antonio et viendra un jour où il sera jugé sur ce qu'il fait et non pas sur ce qu'il a fait", promet Del Nieri. Y gagnera-t-il les avances d'un grand club italien, lui qui a quatre reprises à refuser de rejoindre la Juve ? Celles de l'Inter Milan, l'adversaire de la Sampdoria samedi ? "Il est en train d'exprimer ce qu'il est vraiment, c'est-à-dire un très grand champion, un artiste du football, l'expérience l'aidera à s'améliorer encore. Mais malheureusement il n'entre pas dans notre stratégie, nous ne l'avons jamais cherché", se défend Massimo Moratti, le président de l'Inter, pas étranger au fait que son entraîneur portugais n'est pas un grand fan de l'attaquant italien.