Bodmer: "Une histoire avec Puel"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
Il l'a montré du doigt pour mieux lui signifier qu'il n'a pas oublié. Buteur mercredi lors du huitième de finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon (2-1, a.p.), Mathieu Bodmer a confirmé avoir été animé par un sentiment de revanche vis-à-vis de son ancien coach, Claude Puel. Hormis cet épisode, le milieu parisien rappelle que la semaine s'annonce cruciale, à commencer par un déplacement à Montpellier, dimanche, pour le compte de la 11e journée de Ligue 1.

Il l'a montré du doigt pour mieux lui signifier qu'il n'a pas oublié. Buteur mercredi lors du huitième de finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon (2-1, a.p.), Mathieu Bodmer a confirmé avoir été animé par un sentiment de revanche vis-à-vis de son ancien coach, Claude Puel. Hormis cet épisode, le milieu parisien rappelle que la semaine s'annonce cruciale, à commencer par un déplacement à Montpellier, dimanche, pour le compte de la 11e journée de Ligue 1. Mathieu, est-ce que la victoire à Lyon a permis d'effacer la déception de la défaite face à Auxerre ? L'avantage de jouer tous les trois jours, c'est de passer rapidement à une autre compétition. Là c'était la Coupe de la Ligue, c'est bien car nous nous sommes qualifiés pour les quarts de finale. En championnat, on a raté une belle opportunité de prendre le bon wagon. On aurait pu être deuxième ou troisième à l'issue de cette journée. On n'a pas pu saisir cette opportunité. Dans l'état d'esprit, on a pu montrer un autre visage, notamment en deuxième période. Au niveau comptable, en revanche, les points sont toujours à rattraper. Comment expliquez-vous la différence de niveau entre vos matches à l'extérieur et à domicile ? L'état d'esprit. Il y a aussi la façon dont les adversaires jouent. Peut-être que l'on a pas encore une équipe qui peut faire le jeu toute la rencontre. On a vu à Lyon qu'on était capable de contrer très très vite et d'avoir des attaques très rapides. A domicile, on n'est pas encore capable de faire la même chose. Dans le jeu placé, nous ne sommes pas encore au point. On vous a vu très motivé face à Lyon, ça vous tenait à coeur de faire un grand match là-bas ? C'est toujours important lorsqu'on revient dans son ancien club d'avoir une certaine motivation. Personnellement, j'avais eu des petits problèmes en partant, et depuis pas mal de temps avec certaines personnes, donc c'était aussi une revanche personnelle. Là où je suis le plus heureux, c'est que l'équipe a su aller gagner à Lyon et se qualifier en prolongation. "Lyon va revenir sur le devant de la scène" On a notamment vu quelques tensions avec Claude Puel... Je ne l'avais pas salué avant le match donc je l'ai fait pendant. C'est une histoire entre lui, Patrick Collot et moi. Ça va rester entre nous, il sait très bien ce qu'il s'est passé, je le sais également. C'était pour lui montrer que je n'avais pas oublié. Même si je suis passé à autre chose avec un nouveau club, dans ma tête, c'est encore présent. Ça vous fait quelque chose de voir qu'il est en quelque sorte mis sous tutelle ? Ce ne sont plus mes histoires. Ma priorité est aujourd'hui le PSG, que le club y arrive le mieux possible. Pour ce qui arrive à Lyon, c'est un petit peu compliqué, mais lorsqu'on voit l'effectif qu'ils ont, on sait très bien qu'à un moment ça va décoller et ils vont revenir sur le devant de la scène. Vous sortez d'une période de blessure, avez-vous eu peur de ne pas revenir ? Non, car depuis mon époque lyonnaise j'ai appris à faire avec les blessures. Je n'ai pas joué pendant plus d'un mois en compétition, mais je ne me suis réellement arrêté qu'une semaine. Avec le staff, on a fait une préparation, un plan pour revenir le mieux possible. Je suis revenu petit à petit pour retrouver le rythme. Tout se passe bien, le coach me fait jouer petit à petit. Où en êtes-vous physiquement ? Je suis encore loin du compte. J'avais fait une bonne préparation, je commençais à enchaîner les matches, puis j'ai eu ce pépin physique qui me fait repartir de zéro. Il va me falloir du temps, mais je me sens de mieux en mieux. " Tout le monde est là pour gagner sa place" L'équipe commence à enchaîner les matches, c'était donc le bon moment de revenir... C'est vrai que c'est bien. Avec la qualification, nous sommes partis sur une série de neuf matches assez rapprochés donc ça tourne. Il y a un match le mercredi ou le jeudi, puis un autre le dimanche, donc le coach est obligé de faire tourner, tout le monde a du temps de jeu. Moi ça m'arrange car si j'étais revenu dans une période avec un seul match par semaine, ça n'aurait pas été évident. La concurrence est tout de même rude au milieu de terrain. C'est bien, toutes les grandes équipes ont besoin d'un gros effectif pour aller loin dans les compétitions. C'est ce qu'il manquait à Paris ces dernières années, même si la qualité était bien présente. Sur le 4-4-2 actuel, il y a quatre joueurs pour deux places, c'est intéressant. Avec lequel de ces joueurs avez-vous le plus d'affinités techniques ? Ça dépend du registre. Je m'entends très bien avec Jérémy Clément, avec Claude Makelele ça se passe très bien aussi. Avec Clément Chantôme, c'est quelqu'un qui est porté vers l'avant donc c'est peut-être un peu plus compliqué de jouer tous les deux, mais ça se passe bien entre tous les joueurs. Ce qui est important, c'est que la concurrence soit saine et c'est le cas. Tout le monde est là pour gagner sa place, prendre du temps de jeu et tirer l'équipe vers le haut. Vous venez de battre Lyon, est-ce que vous vous dites que c'est jouable à Montpellier ? C'est un match difficile, dans un contexte différent. Montpellier est allé gagner à Rennes. Cette année, ils sont aussi solides que l'an passé. C'est un bon test pour nous, pour savoir si on peut faire un bon championnat. C'est une équipe qui me rappelle l'équipe de Lille dans laquelle j'ai pu évoluer il y a quelques années. Une équipe disciplinée avec de jeunes joueurs pleins de talent et de fougue, accompagnés de joueurs d'expérience. Pour finir, faites-vous de Paris une grande équipe ? Oui, on a prouvé qu'on pouvait faire de bonnes choses. On a gagné à Lyon, on fait match nul à Dortmund. En championnat, avec un peu plus de régularité on pourrait être un peu plus haut, mais on est placé. Maintenant on a un gros calendrier qui nous attend, avec le voyage à Montpellier et les réceptions de Dortmund et Marseille la semaine prochaine. C'est une semaine décisive, à nous de répondre présent.