Bleus cherchent attaque

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D. A. , modifié à
CM 2010 - Le déficit offensif des Bleus s'est une nouvelle fois illustré face à l'Uruguay.

CM 2010 - Le déficit offensif des Bleus s'est une nouvelle fois illustré face à l'Uruguay."On ne pouvait pas faire grand-chose de plus, si ce n'est de marquer". Jérémy Toulalan le reconnaissait bien malgré lui à l'issue du nul concédé par les Bleus face à l'Uruguay (0-0) pour leur entrée en lice dans la Coupe du monde, vendredi : l'équipe de France a perdu le sens du but. Face à une formation sud-américaine volontiers attentiste, les hommes de Raymond Domenech n'ont guère réjoui les adeptes du jeu offensif. Malgré une certaine domination en termes de possession de balle, les joueurs tricolores ne se sont procurés en tout et pour tout, durant 90 minutes, que deux véritables occasions (par l'intermédiaire de Govou et Gourcuff). "On a manqué de réussite et de chance car on a essayé de jouer vite vers l'avant", arguait le milieu lyonnais. Une explication peu convaincante tant le déficit offensif des Bleus s'affirme comme une tendance lourde depuis plusieurs semaines, plusieurs mois même voire plus. Depuis 2009, l'équipe de France n'a inscrit de but qu'à 16 reprises en 12 matches (dont 8 lors de ses face-à-face contre les Féroé et l'Autriche). Pire en 2010, seules 4 réalisations, en 5 rencontres, sont à mettre au compteur des Bleus. Face à l'Uruguay, dans un 4-3-3 finalement remanié en 4-2-3-1 avec la titularisation d'Abou Diaby à la place de Florent Malouda, les hommes de Raymond Domenech ont ainsi confirmé ces pauvres statistiques.Anelka à la peineAlors qu'aucun attaquant tricolore n'a trouvé le chemin des filets depuis novembre 2009 et un match de barrage en qualifications pour le Mondial 2010 face à l'Irlande, Nicolas Anleka, titulaire à l'avant depuis les matches de préparation, semble bien incapable de relancer l'attaque française, tout du moins dans le rôle que lui a dévolu le sélectionneur. Le joueur de Chelsea peine à trouver ses marques à la pointe, multipliant les décrochages quant son rôle l'assigne à rôder dans la surface de réparation adverse. "Je regrette notre manque d'efficacité, mais je n'ai pas l'habitude de dire que c'est la faute d'un joueur, a pourtant répliqué Domenech, il faut marquer de temps en temps. Ce serait bien, ce serait mieux, mais c'est une équipe, c'est un ensemble".Au delà des individualités, force est de constater que le collectif tricolore paraît le plus souvent s'échiner en vain par manque d'automatismes entre les joueurs ou de liant entre les lignes. Et Yoann Gourcuff, promu meneur de jeu, n'a guère convaincu dans son rôle peinant à trouver Nicolas Anelka devant lui. "Le jeu de l'Uruguay a fait qu'ils ont bien coupé la relation entre le milieu et les attaquants", tentait d'expliquer après coup Domenech. "Je vais regarder le match avec le staff. On va mettre en place ce qu'on peut, poursuivait le technicien français, on a tout notre temps"... jusqu'au jeudi 17 juin et le deuxième match de poules des Bleus face au Mexique à Polokwane (20H30).