Benitez, un avenir en suspens

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A l'heure d'affronter Manchester United lors du choc de la 10e journée de Premier League, Rafael Benitez, l'entraîneur des Reds, n'est pas dans les meilleures dispositions. Avec quatre défaites de rang, une première depuis 22 ans, le technicien espagnol semble de plus en plus sur la sellette.

A l'heure d'affronter Manchester United lors du choc de la 10e journée de Premier League, Rafael Benitez, l'entraîneur des Reds, n'est pas dans les meilleures dispositions. Avec quatre défaites de rang, une première depuis 22 ans, le technicien espagnol semble de plus en plus sur la sellette.Rafael Benitez n'a plus le choix. Il doit y croire. Car la défaite subie face à Lyon en Ligue des champions (1-2) constitue en effet, après la Fiorentina (0-2), Chelsea (0-2) et Sunderland (0-1), le quatrième revers d'affilée toutes compétitions confondues pour ses hommes, une série inédite depuis 22 ans, qui place le technicien espagnol dans une position bien inconfortable. Contesté par une certaine frange des supporters, mais aussi par les actionnaires américains – même s'ils ne l'admettent pas officiellement et alors qu'ils sont eux-mêmes remis en cause par les fans - et également par des anciennes gloires du club, qui eux n'hésitent pas à faire publiquement état de leur courroux, "Rafa" marche actuellement sur un fil, d'où il pourrait lourdement chuter en cas de nouvelle désillusion face au champion. Tout est donc bon pour se rassurer.Toujours prompte à accabler les joueurs et entraîneurs non-britanniques, la presse anglaise s'en est elle donnée à coeur joie sur le cas Benitez, avec des bilans journaliers sur ses cinq années passées à la tête du club, en appuyant particulièrement sur les 67 (!) joueurs recrutés par l'ancien entraîneur de Valence. Les grands anciens ne sont pas forcément plus tendres, à l'image de Graeme Souness, qui a été capitaine, mais également entraîneur des Reds. "La critique que l'on peut faire à Rafa c'est qu'il a recruté 67 joueurs depuis son arrivée et si deux ou trois manquent à l'appel, Liverpool ne ressemble plus du tout à une équipe, qui peut remporter des gros matches en Ligue des Champions ou face à des prétendants au titre en Premier League.", déplorait l'Ecossais sur Sky Sports après la défaite à domicile face à Lyon cette semaine (1-2).Et si la Ligue des champions conquise dès sa première année avec Liverpool a presque conféré à l'Ibère un statut d'intouchable jusqu'à aujourd'hui, la statue commence de plus en plus à s'effriter et une nouvelle saison blanche pourrait sonner le glas de son aventure sur les rives de la Mersey. Une voie plutôt inattendue, venue de Londres, s'est alors élevée contre ce déferlement à l'encontre de l'ancien valencian. Celle d'Arsène Wenger, qui avait à peu près reçu le même traitement il y a quelques mois. "On sait que ça fait partie de notre job, reconnaît l'Alsacien. Mais je suis désolé qu'il subisse cela car il ne le mérite pas. (...) Ce qui arrive actuellement à Liverpool nous est arrivé la saison dernière."