Arsenal garde espoir

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Sylvain LABBE , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Arsenal a concédé une courte défaite à Porto (2-1) à l'aller.

LIGUE DES CHAMPIONS - Arsenal a concédé une courte défaite à Porto (2-1) à l'aller. A la rue, au propre comme au figuré, dixit Arsène Wenger lui-même, Sol Campbell, véritable monument dans l'histoire des Gunners, a resurgi en pleine lumière ce mercredi, au stade du Dragon, où à bientôt 36 ans, la vieille gloire d'Arsenal sur le retour, titulaire en défense centrale à la faveur du forfait de William Gallas, a tout fait pour ce qui n'était jamais que sa troisième apparition depuis son retour au club. Le bonheur de son équipe dans un premier temps en retrouvant le chemin des filets malgré ses 101,5 kilos, lui le seul joueur anglais de sa formation au coup d'envoi, qui à l'entame de cette seconde carrière en pesait six de plus. Mais aussi son malheur sur un second but portugais, celui de la victoire du FC Porto, qui risque de faire polémique et sur lequel pèse aussi la responsabilité d'un arbitre décidément dans tous les bons coups, nommé Martin Hansson. L'homme en noir, qui oublia de siffler la main de Thierry Henry lors de France-Eire, sera demain jeudi encore sous le feu de la critique, même si les conséquences ne sont pas aussi dramatiques. Arsenal a affiché ses limites du moment, notamment derrière, où Lukasz Fabianski, son dernier rempart, aura été le symbole de sa fébrilité. Mais le but de Campbell coûte cher à une équipe de Porto entreprenante, séduisante même et portée par ses deux revenants, Hulk et Raul Meireles, dont on aurait pu ignorer, au regard de leur activité, qu'ils faisaient défaut aux champions du Portugal depuis des semaines. Le même arbitre que France-Irlande Dès le coup d'envoi, on sent les Gunners empruntés derrière, fébriles même. Fabianski, dans la cage, en apporte une désastreuse illustration sur ce centre à ras de terre de Varela, poison d'un Gaël Clichy dépassé, que le Polonais dévie dans son propre but (1-0, 11e). Malgré ce coup du sort, les Anglais ne gambergent pas. Sur un corner tiré par Cesc Fabregas, la double remise de la tête, au premier, puis au second poteau par Tomas Rosicky, trouve le crâne d'un Campbell, dont le coup de boule est gagnant. Près de quatre ans après son seul et unique but en Ligue des Champions, lors de la finale perdue face au Barça, le vieux lion prouve qu'il a de beaux restes (1-1, 19e). Au vu de ses largesses défensives, Arsenal n'a pas à se plaindre de ce score de parité. Mais sa reprise ne fait que confirmer sa fragilité sur ses bases. Fabianski ne rassure personne, certainement pas sa défense sur cette remise en retrait de Campbell, dont il se saisit. La suite tient du but gag et met en scène le désormais trop célèbre M. Hansson, qui accourt sur l'action accorde le coup-franc indirect, qui s'impose, mais laisse Ruben Micael le jouer immédiatement et servir Falcao tout en faisant obstruction sur Campbell. Au coeur d'une défense des Gunners, qui n'est pas replacée, le Brésilien ne se prive pas à bout portant pour redonner l'avantage à son équipe à la grande fureur de Campbell et des siens (2-1, 51e). Le sentiment d'injustice est palpable côté anglais, même si Arsenal fait face et préserve ce résultat lors d'une fin de match qui baisse en intensité. Le retour à l'Emirates Stadium lui, dans ces conditions, c'est certain, n'en manquera pas.