Arroyo ne lâchera rien

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François QUIVORON , modifié à
GIRO - L'Espagnol se rapproche d'une victoire inattendue.

GIRO - L'Espagnol se rapproche d'une victoire inattendue.David Arroyo vit un rêve éveillé. Maillot rose du Tour d'Italie depuis le soir de la 14e étape, le coureur de la Caisse d'Epargne s'accroche à son destin avec un courage à toute épreuve. Grand bénéficiaire de l'échappée-fleuve vers L'Aquila, l'Espagnol tient tête aux principaux favoris, Ivan Basso et Cadel Evans en tête. Mais pour combien de temps encore ? "Je ne sais pas si je peux gagner le Giro. Mais le plus important, c'est que j'ai toujours le maillot rose sur les épaules et je vais me battre jour après jour pour le garder", a-t-il lâché sur Cyclingnews. Tout se jouera lors des trois dernières étapes de l'édition 2010, avec en point d'orgue la route vers Aprica vendredi et le contre-la-montre de Vérone dimanche.Trois étapes donc pour toucher au but et voler la victoire, un peu comme Oscar Pereiro sur le Tour de France 2006. Ces derniers rendez-vous seront autant d'occasions pour Basso et Evans de passer à l'offensive pour refaire leur retard. Sans doute que les 2'27" d'avance sur l'Italien et les 3'09" sur l'Australien vont prendre un coup dans les redoutables ascensions qui attendent les coureurs, notamment le Valico di Santa Cristina (11 km à 7.6%) et le Passo del Mortirolo (12.8 km at 10.3%) vendredi, puis la montée vers le Forcola di Livigno et le légendaire Passo di Gavia (24.9 km à 5.6%) samedi. "Je ne connais pas bien les étapes de montagne qu'il reste à courir. Mais on m'a dit qu'elles pourraient mieux me convenir et que j'ai des chances de ne pas perdre trop de temps", a estimé Arroyo, conscient que sa place de leader ne tient qu'à un fil.S'il parvient à limiter la casse, à rester dans les roues des favoris le plus longtemps possible, alors il pourra rêver de la victoire. "Evans et Basso sont tous les deux de grands coureurs. Je dois m'en méfier, mais je suis prêt à me battre contre jusqu'à la fin", a déclaré Arroyo, dixième du Giro en 2007 et 2009 et vainqueur d'une étape du Tour d'Espagne en 2008. Son avance lui permet en tout cas de viser, au pire, une place sur le podium. Ce serait déjà une sacrée performance.