Annecy 2018 : Grospiron démissionne

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avec Rémy Pierre , modifié à
JO 2018 - Le directeur démissionnaire regrette le faible budget alloué à la candidature.

Après les réserves de Jean-Claude Killy ("Nous allons à notre perte") et celles de Guy Drut (Annecy "va dans le mur"), la candidature d'Annecy pour les jeux Olympiques d'hiver 2018 vient peut-être de connaître un coup fatal avec la démission de son directeur général et figure de proue, Edgar Grospiron. "Je ne peux pas faire gagner la candidature avec ce budget et le temps qu'il me reste (la désignation de la ville hôte aura lieu le 6 juillet 2011 ndlr)", a expliqué l'ancien champion olympique de ski de bosses.

"La candidature doit continuer", précise Edgar Grospiron :

A l'instar de ses aînés, Grospiron regrette un budget trop serré. "Nous avons fait une évaluation qui s'élevait à 12 millions d'euros et nous avons demandé comment entre 0 et 12, on pouvait s'organiser." Sur les 12 millions supplémentaires demandés, deux seulement ont été alloués à la candidature, portant son budget total de 18 à 20 millions, un "budget qui nous a semblé compatible avec la gestion des deniers publics", selon le président du conseil de surveillance de la candidature, Christian Monteil, également président du conseil général de Haute-Savoie.

Pas de remplaçant

Malgré sa mise en retrait, particulièrement symbolique, Grospiron a indiqué qu'il restait à la disposition de la candidature. "La candidature doit continuer, aller au bout, c'est le souhait du conseil de surveillance et je serai dans les nouvelles fonctions qui seront les miennes complètement derrière", souligne-t-il. De son côté, le président du CNOSF, Denis Masseglia, a expliqué que la candidature d'Annecy se poursuivait "dans la modestie et l'authenticité"...

Edgar Grospiron ne sera pas remplacé à son poste. Le président du conseil de surveillance de la candidature d'Annecy, Christian Monteil, a indiqué lundi exclure "un recours providentiel" pour succéder au champion français.

"Pas de panique" pour Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO). Pour lui, "rien n'est perdu. Il y a encore six mois et demi de travail". Dans cette course à la candidature, Annecy est opposée à Munich (Allemagne) et Pyeongchang (Corée du sud).