Anelka la joue perso

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avec AFP , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - L'attaquant des Blues a décidé de reverser lui-même sa prime du Mondial.

Pendant la Coupe du monde, Raymond Domenech lui reprocha de ne pas appliquer les consignes d'équipe. Désormais en retrait des Bleus, Nicolas Anelka continue de marcher hors des clous. Alors que Libération révélait mardi matin qu'il était le seul joueur, avec Thierry Henry, à ne pas avoir signé le document de la FFF relatif au renoncement aux primes de la Coupe du monde et des matches de préparation, le joueur des Blues a tenu à mettre les choses au point dans un communiqué transmis à l'AFP : oui, il est d'accord pour reverser cet argent, non, il ne souhaite pas que la fédération s'en occupe. Car "Nico", un brin caustique, a la dent dure contre la FFF.

"Tout d'abord, je n'ai à ce jour reçu aucun document ou coup de téléphone me demandant de renoncer aux primes liées à la qualification pour la Coupe du monde", indique Anelka. "Je veux bien croire que les conditions climatiques peuvent entraver l'acheminement du courrier vers l'Angleterre. En revanche, il aura fallu un article de presse pour que la FFF me demande un entretien téléphonique fixé à demain (mercredi, ndlr) après-midi (sachez que mon numéro est le même depuis plus d'un an)." Une source à la fédération française avait confirmé mardi à l'AFP l'info de Libé, ajoutant : "S'il y a un petit espoir, c'est plutôt du côté d'Henry. Anelka, ça m'étonnerait qu'il lâche."

Foot amateur, jeunes et œuvre sociale

Or, Anelka déclare n'avoir jamais eu l'intention de ne pas renoncer à ces fameuses primes. "J'avais bien évidemment la volonté de signer ce document pour l'abandon des primes mais après cette nouvelle provocation de la Fédération, j'ai choisi d'adopter une attitude différente", a répondu Anelka. "Par conséquent et pour m'assurer de la véritable utilisation de cette somme, j'ai décidé de la reverser moi-même et à parts égales vers le football amateur, une association tournée vers les jeunes et une œuvre sociale, ce football amateur qui, à mes yeux, mérite mieux que le traitement qui lui est infligé par ceux qui le gouvernent." Le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, appréciera.

"Il semble important pour certaines personnes de me faire passer pour un "mauvais garçon"", détaille un peu plus loin Anelka. "Je vais donc leur faire plaisir en ne laissant personne me dicter la conduite à tenir sur l'utilisation de ces primes. Je demande à chacun de respecter mon choix dicté par l'envie d'aider de la meilleure des manières ceux qui en ont un réel besoin." Anelka siffle la fin de la polémique.