"Affaire des primes" : Blanc, le médiateur

© Reuters
  • Copié
avec agences , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Le sélectionneur accepte le rôle de médiateur dans l'affaire des primes.

"S'ils ont pris l'engagement de ne pas toucher les primes, il ne faut pas qu'ils les touchent." Invité de Canal+ mardi soir, Laurent Blanc avait affiché une position relativement ferme dans l'affaire des primes promises aux Mondialistes. Mercredi, lors de son annonce du groupe des 22 pour le match amical face à l'Angleterre, le 17 novembre, le sélectionneur des Bleus a affiné son discours. "Je veux savoir l'engagement qui a été pris, pour quelle période et pour quel montant", a-t-il déclaré. Comme le président de la Fédération française de football (FFF), Laurent Blanc et son staff n'ont pas été mis au courant du projet des Bleus de toucher les primes avant de les redistribuer.

"Le problème est venu à ma connaissance hier matin (mardi)", a expliqué Blanc. "Je pensais qu'il était réglé mais, à ma grande surprise, il ne l'était pas." Le sélectionneur a annoncé qu'il s'entretiendrait lundi prochain avec plusieurs joueurs impliqués dans l'affaire, sans préciser leur nom.

Les Bleus présents à la Coupe du monde ont refusé de signer un formulaire rédigé par la Fédération indiquant qu'ils renonçaient à leurs primes de sponsors, contrairement à l'engagement pris publiquement par leur capitaine, Patrice Evra, pour les reverser ensuite. Mais le projet des Bleus reste nébuleux.

Diarra : "la fédération doit nous verser cet argent"

Lors de son intervention, mardi, Alou Diarra, le capitaine des Bleus, a simplement précisé que la décision de reverser les primes avait été prise à l'issue du France-Roumanie du 9 octobre dernier (2-0). Mais les joueurs présents en Afrique du Sud et qui ne sont pas revenus en sélection depuis (Anelka, Evra, Henry, etc.) ont-ils eux leur mot à dire ? Quid également des destinataires de cet argent : associations caritatives ? Projets individuels ? Football amateur ?

Et comme dans le "bus de la honte", la solidarité des Bleus semble être de façade. Il y a, semble-t-il, ceux qui veulent céder leur prime, ceux qui veulent la toucher pour la reverser et peut-être aussi ceux qui veulent l'encaisser. Alou Diarra, lui, semble faire partie de la deuxième catégorie. "La Fédération doit nous verser cet argent.

Nous n'avons pas besoin d'elle pour faire une bonne action." Et tant pis si la FFF espérait combler son déficit de 1,36 million d'euros avec les 3 à 4 millions de primes de sponsoring promises aux joueurs. Agacé, Blanc semble pressé de démêler ce sac de nœuds en jouant les intermédiaires entre joueurs et fédération, qui ne veulent ni l'un ni l'autre endosser la pleine responsabilité du fiasco. "Je veux solder le plus vite possible tous les épisodes liés à l'Afrique du Sud", a indiqué Blanc. Visiblement, il y a encore du travail.