Acropole, la loi du plus Ford ?

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O. Co. , modifié à
Considéré par beaucoup de pilotes comme la manche la plus exigeante du championnat WRC, le Rallye de l'Acropole, qui débute vendredi, devrait redistribuer les cartes d'un exercice particulièrement serré. Et Ford, qui a remporté sept des dix dernières éditions en terre hellénique, compte bien s'appuyer sur la robustesse de sa voiture pour grappiller son retard sur Citroën.

Considéré par beaucoup de pilotes comme la manche la plus exigeante du championnat WRC, le Rallye de l'Acropole, qui débute vendredi, devrait redistribuer les cartes d'un exercice particulièrement serré. Et Ford, qui a remporté sept des dix dernières éditions en terre hellénique, compte bien s'appuyer sur la robustesse de sa voiture pour grappiller son retard sur Citroën. Après un an d'absence, les pensionnaires du championnat WRC retrouvent, non sans une certaine appréhension, le mythique rallye de l'Acropole à partir de vendredi. Pas vraiment une partie de plaisir si l'on en croit les principaux protagonistes du championnat, qui redoutent le terrain cassant et les températures extrêmes de cette confrontation en terre hellénique. De Mikko Hirvonen, pas le premier perdreau de l'année, pour qui "la chaleur représente un gros challenge" à Sébastien Ogier, dont la seule participation en Grèce inspire la prudence, tous s'accordent à dire que cette septième manche risque de redessiner les contours du classement général. Car pour l'heure, Citroën et Sébastien Loeb ont pris l'avantage sur leurs concurrents en décrochant les deux dernières étapes, en Sardaigne et en Argentine, pour compter, avant le départ donné vendredi à Loutraki, 33 et 13 longueurs d'avance sur Ford et Mikko Hirvonen. Une tendance qui pourrait basculer sur les terres de Zeus tant Ford marche sur l'eau quand il met quatre roues sur les pistes caillouteuses grecques. Sur les dix dernières éditions, l'écurie américaine a en effet fait le plein à sept reprises, dont la dernière fois par un certain Mikko Hirvonen, qui sait parfaitement comment négocier la manche la plus difficile du championnat. Citroën à l'attaque! "Si vous êtes chanceux, vous pouvez passer aux travers des embûches pendant les trois jours de course en roulant à fond du départ à l'arrivée", ironise le Finlandais sur le site Autohebdo.fr avant de se montrer moins taquin. "Il y a beaucoup d'endroits où vous devez être prudents et faire preuve d'intelligence. Il est essentiel de réfléchir à la façon de piloter ici". Une conduite plus souple qui permettra d'épargner les moteurs et les pneumatiques, principales sources d'inquiétude des pilotes. "Ford a toujours construit des voitures de rallye fiables et robustes, et après les essais que nous avons menés en Grèce le mois dernier, je sais que la Fiesta WRC sera à la hauteur", assure l'actuel dauphin du sextuple champion du monde. Une expérience du terrain qui n'affole pas plus que ça Sébastien Loeb, bien décidé à accrocher un soixante-sixième succès à son palmarès. L'Alsacien, qui a gagné ici à deux reprises et terminé trois fois à la deuxième place, compte ne pas freiner ses ardeurs: "Il n'y a pas de raison de changer quoi que ce soit à notre approche. Nous sommes en tête du championnat avec une petite avance. Mais 13 points ne nous mettent pas à l'abri. En Grèce comme ailleurs, nous allons rouler fort dès le départ car chaque seconde compte." Même son de cloche chez son coéquipier Sébastien Ogier, qui compte bien effacer le désagréable souvenir du Rallye d'Argentine (*). "Les voitures, les pneus, l'équipage, tout souffre en Grèce. Il faudra être vigilant pour la mécanique même si la DS3 s'est montrée fiable et solide depuis le début de la saison." Fiabilité, solidité et robustesse, décidément la devise à la mode pour ne pas se faire avoir chez les Grecs. (*) En tête, le Gapençais avait course gagnée avant qu'une erreur de pilotage lors de la dernière étape le prive de la victoire. Il avait même terminé à la troisième place.