Édouard Philippe, "une très bonne droite" à Matignon

Édouard Philippe avec Jérôme Le Banner (1280x640) Émergences
Édouard Philippe pose avec Jérôme Le Banner lors d'une initiation au kivck-boxing, au Havre. © Émergences
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avec Axel May , modifié à
Le nouveau Premier ministre est un adepte de la boxe, qu'il pratiquait dans sa ville du Havre trois fois par semaine.

Édouard Philippe a beau être le maire de la ville qui abrite le club doyen du football français, Le Havre Athletic Club, et avoir chatouillé le cuir avec l'équipe de l'Assemblée nationale, son cœur ne bat pas seulement pour le ballon rond.  Il est aussi porté sur les gants rouges. Le nouveau locataire de Matignon, nommé lundi par Emmanuel Macron, est en effet un fervent amateur de boxe.

Édouard Philippe avec Jérôme Le Banner :

"Il y a de ça deux ans et demi, sur un pari qu'il avait fait avec un ami, de se rencontrer sur un ring, monsieur le maire est venu s'entraîner les matins, trois fois par semaine, à 7 heures", raconte au micro d'Europe 1 Jérôme Le Banner, ancienne icône du kick-boxing français, originaire du Havre.

La Don't Panik Team, club du Havre, a salué le nouveau Premier ministre :

"Un mordu". Édouard Philippe, élu maire du Havre en 2010 et réélu dès le premier tour en 2014, a depuis pris ses habitudes à la salle du quartier Mont-Gaillard, situé dans le nord de la ville, où il bénéficie des conseils de Madjid Nassah, ancien entraîneur de Le Banner, comme le raconte L'Opinion. "Au départ, il avait des aptitudes physiques sympas mais bon… Rien non plus à se tordre le cul par terre", sourit encore Jérôme Le Banner. "C'est devenu un mordu. À 7 heures le matin,  on trouvait des jeunes du quartier pour venir s'entraîner avec lui. Il a progressé. Et je peux vous dire qu'il a une très bonne droite, sans faire de jeu de mots. La porte de Matignon s'ouvre pour lui, ça me fait ch… parce qu'on va moins le voir."

Édouard Philippe donne tout à l'entraînement :

Jérôme Le Banner et les boxeurs de Mont-Gaillard vont peut-être moins le voir, mais Édouard Philippe pourrait continuer à pratiquer. En effet, l'un de ses prédécesseurs au poste de Premier ministre, Manuel Valls, lui aussi converti au Noble art, a créé un espace dédié à Matignon.

"Je ne savais pas que Manuel Valls avait aménagé une salle de boxe à Matignon. Je ne l'ai pas encore vue. Mais c'est vrai que je pratique la boxe, enfin, j'essaie", a confirmé Édouard Philippe, lundi soir, sur le plateau du 20 Heures de TF1. "Ça rend très humble comme sport, vous savez, donc j'esssaie de pratiquer la boxe, oui. Je le fais avec sérieux, avec détermination, trois fois par semaine, jusqu'à ces derniers jours. J'aimerais pouvoir continuer. C'est un sport qui permet de se contrôler, de contrôler son souffle, de contrôler sa peur, de contrôler sa force, de contrôler sa rage même parfois, c'est un sport de combat et de contrôle."

"Je prends des coups et j'en donne". Interrogé par Normandie-actu, Madjid Nassah avait confié que son élève avait "beaucoup d'envergure, ce qui lui permet d'atteindre l'adversaire à distance". Il peut esquiver les coups !", avait-il même lâché. Mais ne vous attendez pas à voir le Premier ministre en compétition, torse nu et avec le protège-dents. "Je ne peux pas en faire (de compétition)", avait-il confié à France Bleu Normandie, dans des propos repris dans L'Équipe. "D'abord, je n'ai pas le niveau et en plus, ce serait curieux si j'arrivais à la mairie (et a fortiori à Matignon, ndlr) avec un nez cassé et un œil au beurre noir. Mais je prends des coups et j'en donne. J'en prends plus que j'en donne d'ailleurs..." La tendance se confirmera-t-elle à Matignon ?

Admirateur de Mohamed Ali. Édouard Philippe a admis à plusieurs reprises une grande admiration pour la légende de la boxe mondiale, Mohamed Ali, décédé l'a dernier. Son fil Twitter et ses "likes" trahissent d'ailleurs son goût pour la gestuelle mais aussi pour les mots de celui qui a été surnommé le "Greatest of all time". Des mots qui peuvent d'ailleurs avoir un certain écho avec la carrière politique d'Édouard Philippe, militant rocardien dans ses jeunes années et soutien d'Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre l'année dernière…

"Qui a la même vision du monde à 20 ans qu'à 50 a perdu 30 ans de sa vie."

 "Sur le ring ou en dehors, ce n'est pas un problème de tomber. Le problème, c'est de rester par terre."