Affaire des matches truqués en L2 : six mises en examen

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avec AFP , modifié à
Jean-François Fortin, le président du club normand, et Jean-Marc Conrad, sont par ailleurs interdits d'exercer.  

Des soupçons de corruption active. Six personnes, dont Jean-Marc Conrad, président du club de Nîmes (L2), et Serge Kasparian, son principal actionnaire, ont été mises en examen jeudi pour corruption dans une affaire de matches présumés truqués, a-t-on appris de source judiciaire. Jean-François Fortin, président du SM Caen, figure également parmi les mis en examen par la justice, qui a aussi prononcé des interdictions d'exercer à l'encontre de ce dernier, ainsi que contre Jean-Marc Conrad.  

Les trois autres protagonistes de l'affaire, mis en examen pour corruption active ou passive, sont l'homme d'affaires Michel Moulin, le président du club amateur de l'AS Ararat à Issy-les-Moulineaux Franck Toutoundjian, et Kaddour Mokkedel, responsable de la sécurité du club de Caen. Les six ont été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de ce dossier, et il leur est interdit d'entrer en contact les uns avec les autres.

L'entraîneur de Dijon relâché. Mercredi soir, l'entraîneur de Dijon Olivier Dall'Oglio, également placé en garde à vue, avait été laissé libre sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Jeudi, le fils de Serge Kasparian a, à son tour, été libéré. Les enquêteurs cherchent à savoir si les dirigeants nîmois ont exercé des pressions et proposé des arrangements à d'autres clubs à la fin de la saison passée, dans le but d'éviter la relégation de leur club.

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Kasparian aurait avoué. Le Parisien de jeudi matin affirme lui que Serge Kasparian, serait passé aux aveux. L'homme fort du club gardois aurait "fini par craquer au cours de ses auditions dans les locaux des enquêteurs du service central des courses et jeux (SCCK) à Nanterre", d'après le quotidien. Serge Kasparien aurait reconnu avoir chercher à truquer trois matches de Ligue 2 la saison dernière.

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D'autres écoutes accablantes. Mercredi, le Canard Enchaîné avait révélé des écoutes accablantes pour le club du sud de la France. Jeudi, le Midi-Libre a encore enfoncé le clou. Le quotidien régional s'est procuré d'autres enregistrements des conversations entre Serge Kasaprian et Jean-Marc Conrad, le président de Nîmes. Les dirigeants du club auraient contacté un "intermédiaire" en vue de truquer le match contre Créteil, en avril dernier.

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