Pour la troisième fois dans sa carrière, l'Américain Ed Carpenter s'élancera en pole position des 500 miles d'Indianapolis dimanche prochain après des qualifications qui autorisent Simon Pagenaud et Sébastien Bourdais à rêver.
Une vitesse moyenne de 370 km/h. Sur le célèbre circuit ovale d'Indianapolis, Carpenter est quasiment chez lui : à la fois pilote et propriétaire de l'écurie qui porte son nom et qui est basée à "Indy", il a dominé la dernière journée des qualifications dimanche. Il est le seul à avoir bouclé un tour avec une vitesse moyenne de plus 230 miles par heure, soit 370 km/h.
"J'ai été surpris par mon premier tour, je savais qu'on avait une bonne voiture mais je ne m'attendais pas à dépasser les 230 (miles par heure). De mes trois 'poles' ici, celle-ci a été la plus facile à décrocher", a expliqué Carpenter. Il lui faut maintenant confirmer en course lors de la 102ème édition de l'un des rendez-vous les plus prestigieux du sport automobile le 27 mai. Son meilleur résultat en 14 participations reste une cinquième place en 2008.
Pagenaud "impatient". Avec 200 tours à parcourir et des interruptions de course relativement fréquentes, la pole n'est pas capitale pour remporter les 500 miles d'Indianapolis mais les qualifications ont permis de confirmer d'une part la supériorité du moteur Chevrolet et d'autre part les ambitions de l'écurie Penske. Si la pole lui a échappé, cette dernière qui ne s'est plus imposé à "Indy" depuis 2015, a placé trois de ses pilotes aux quatre premières places, avec Simon Pagenaud (2ème), Will Power (3ème) et Josef Newgarden (4ème). "Partir en première ligne, c'est très bien, l'équipe a fait du bon boulot, je suis vraiment impatient", a insisté Pagenaud qui a réussi ses meilleurs "qualifs" en sept participations à l'épreuve.
Bourdais en embuscade. Depuis sa 8ème place en 2013 à sa deuxième participation, Pagenaud enchaîne les désillusions à Indianapolis (19ème en 2016, année de son titre de champion Indycar, 14ème en 2017) mais il peut devenir le premier pilote français à s'imposer dans la mythique épreuve de vitesse américaine depuis... René Thomas en 1914. A moins que ce titre de gloire ne revienne à Sébastien Bourdais qui s'élancera au volant de sa monoplace de l'écurie Dale Coyne en deuxième ligne avec le 5ème chrono de la journée.
René Thomas, le seul et unique vainqueur français. Il est un pionnier français de la course automobile mais aussi le seul et unique gagnant tricolore des mythiques 500 milles d'Indianapolis. René Thomas, originaire de Dordogne, a en effet emporté la célèbre course américaine en 1914 à l'âge de 28 ans. Carrossier de formation, le pilote, aussi aviateur, était alors au volant d'une Delage.
Rene Thomas, 1914 Indianapolis 500 Winner. pic.twitter.com/8dm0jhmCBt
— Andrew (@Basso488) 11 septembre 2016
Cette année fut d'ailleurs un bon cru pour l'Hexagone puisque six Français figurent dans les quinze premiers. Le périgourdin participe ensuite à d'autres éditions des 500 miles mais sans réitérer l'exploit de 1914. En 1919, il glane la pole et un temps record au tour. En 1920, il finit sur la deuxième place du podium.