Y aura-t-il une marée verte au Stade de France ?

  • Copié
, modifié à
Afin d’éviter un afflux massif de supporters irlandais, les billets pour France-Irlande, le 18 novembre, ne sont disponibles ni sur Internet ni par téléphone.

Après le tirage au sort des matches de barrage pour la Coupe du monde 2010, les Bleus pouvaient légitimement pester contre le destin qui les avait condamnés à affronter la redoutable équipe d’Irlande, tout en se réjouissant de jouer le match retour au Stade de France. Sauf que, comme l’a souligné Raymond Domenech, "si c'est pour jouer chez nous avec 30.000 [45.000 en réalité, ndlr] Irlandais comme en 2004…"

C’est pour éviter de se retrouver dans la même situation qu’il y cinq ans, lorsque le Stade de France ressemblait plus au Croke Park de Dublin, que Raymond Domenech a sonné la "mobilisation" des supporters tricolores : "Il faut que les Français se précipitent sur les billets pour que les Irlandais ne les achètent pas tous. Ce serait une première victoire."

La Fédération française de football (FFF) a été sensible à l’appel du sélectionneur, puisqu’elle a annoncé mercredi soir son intention de limiter la commercialisation des billets, qui a démarré jeudi à midi, aux guichets des points de vente habituels. Aucun billet ne sera disponible sur le web ni par téléphone. Autres mesures mises en place : pas plus de quatre billets par acheteur, et des tickets nominatifs pour éviter la revente au marché noir.

Les supporters irlandais qui voudront se procurer les précieux sésames ne pourront le faire qu’auprès de leur fédération… en théorie. Car en pratique, il est possible, depuis mercredi, d’acheter des places par dizaines sur des sites internet britanniques. La faute à des agences outre-manche qui, selon une enquête parue mercredi dans L’Equipe, envoient certains de leurs employés en France qui "soit achètent eux-mêmes des billets, soit les font acheter par d’autres personnes qu’elles rétribuent afin de contourner les quotas".

Ainsi, avant même l’ouverture de la vente des billets, ils étaient disponibles à un prix avoisinant les 300 euros, ce qui ne devrait pas doucher pas l’ardeur légendaire des supporters irlandais. Alors si, en principe, seul un dixième du Stade de France – 8.000 places – leur a été alloué, il n’est pas impossible qu’on assiste, comme en 2004, à une nouvelle marée verte le 18 novembre.

> M6 décroche Irlande - France à la barbe de TF1