Y a-t-il un risque de pénurie du saumon à Noël ?

La Norvège, submergée par la demande de saumon fumé, n'arrive pas à suivre le rythme de production
La Norvège, submergée par la demande de saumon fumé, n'arrive pas à suivre le rythme de production © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
Elisabeth Assayag, édité par A.H. , modifié à
Le prix du saumon, qui a bondi de 60 % en un an, devrait encore augmenter à l'approche des fêtes de fin d'année. A moins qu'il n'en reste plus...

Les Français, premiers consommateurs de saumon en Europe, pourraient bien être privés de leur met favori pour Noël. Le prix du poisson, que l'on retrouve souvent sur les tables de fêtes de fin d'année, a bondi en un an de 60%.

La Norvège submergée par la demande. Deux raisons expliquent cette forte hausse. La France, qui ne produit pas de saumon fumé, se fournit essentiellement en Norvège. Or, le gouvernement norvégien n’autorise plus la création de nouvelles fermes d’élevage et la production devient trop lente par rapport à la demande. En Écosse et en Irlande, les sites d’élevage sont là aussi déjà complets.

Le Chili victime d'une algue toxique. Alors quelle solution trouver ? La France aurait pu se fournir au Chili, l’autre grand producteur mondial. Mais une algue toxique a récemment été retrouvée dans ses élevages, empêchant la commercialisation des saumons chiliens. Les États-Unis et l’Asie, qui se fournissent traditionnellement au Chili, ont reporté leurs achats vers la Norvège. Résultat, les cours de la matière première ont flambé.

Une hausse des prix à prévoir. Pour faire face à cette pénurie à venir, les industriels qui transforment le saumon réclament désormais à la grande distribution qu’elle augmente les prix de quelques centimes d’euros dans les rayons. Quelques centimes seulement, car à quelques mois de Noël, il n’est pas question que les consommateurs se détournent du saumon. Cette légère hausse de prix devrait permettre aux industriels de rétablir leurs niveaux de marge et ainsi, de sauver les 2.500 emplois de la filière.