Vosges : faits prescrits pour un prêtre soupçonné d'agressions sexuelles

Les deux agressions auraient été commises il y a 27 ans et 30 ans. (Illustration)
Les deux agressions auraient été commises il y a 27 ans et 30 ans. (Illustration)
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avec AFP , modifié à
Soupçonné d'agressions sexuelles, un prêtre vosgien ne sera pas jugé en raison de la prescription des faits, remontant à 27 et 30 ans.

Un prêtre du diocèse de Saint-Dié, dans les Vosges, soupçonné d'agressions sexuelles de deux hommes, dont un était mineur, ne sera pas jugé en raison de la prescription des faits, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

Il y a 27 ans et 30 ans. Les deux agressions ayant été commises il y a 27 ans et 30 ans, les faits sont prescrits, a annoncé le procureur de la République d'Épinal, Etienne Manteaux lors d'une conférence de presse. Selon le code de procédure pénale, le délit d'agression sexuelle est susceptible d'être poursuivi pendant six ans pour une personne majeure et pendant vingt ans à partir de sa majorité pour une personne mineure.

Deux victimes présumées. Un homme âgé de 45 ans avait signalé cet été à l'évêque de Saint-Dié avoir été victime d'attouchements sexuels par un abbé alors qu'il était âgé de 18 ans. Le prêtre, âgé de 79 ans et officiant dans le diocèse depuis 50 ans, a été immédiatement suspendu par l'évêque qui a fait un signalement à la justice et a communiqué l'information sur le site internet de l'évêché. À la suite de la médiatisation de cette affaire, un autre homme âgé de 45 ans, a signalé aux enquêteurs avoir été victime à l'âge de 15 ans, "d'attouchements sexuels, de caresses sur le sexe" alors qu'il était sous la douche à la cure de Remiremont, selon le procureur de la République.

Le prête nie. "Le prêtre nie formellement toutes ces mises en cause dans une formule qui m'a interrogé: 'ce sont des gens qui prennent leurs désirs pour la réalité'", a-t-il relaté.