Vivastreet visé par une enquête préliminaire pour "proxénétisme aggravé"

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Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "proxénétisme aggravé" contre le site de petites annonces Vivastreet © Capture d'écran Vivastreet
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Le site de petites annonces est accusé de ne pas modérer des annonces proposant des prestations sexuelles rémunérées.

Le site de petites annonces Vivastreet fait l'objet d'une enquête préliminaire pour "proxénétisme aggravé" ouverte par le parquet de Paris, rapporte 20 minutes vendredi. L'Office central pour la répression de la traite des êtres humains s'est vu confier l'enquête le 15 février, à la suite d'une plainte déposée en décembre 2016 par le Nid, un mouvement qui milite pour l'abolition de la prostitution. 

Recherche de clients par le biais d'Internet. Sur son site, Vivastreet indique dans ses "règles de fonctionnement" que sont interdites les annonces illégales, dangereuses ou abusives telles que proposer "d'échanger des relations sexuelles contre une rémunération, esclavagisme, viol, étranglement, torture, intoxication, drogue". Pourtant, 60% des personnes prostituées sont désormais proposées aux "clients" par le biais d’Internet, estimait le Nid en novembre dernier, et beaucoup passeraient par des sites comme Vivastreet, où les annonces de ce types fleurissent dans la section "Services adultes".

Petites annonces payantes. Si Vivastreet est un site de petites annonces gratuites, la rubrique "Erotica", est, elle, payante. Les escorts qui veulent y déposer une annonce et la faire mettre en avant paierait en moyenne 220 euros par mois, selon les calculs du Monde. Anne Alcaraz, avocate de Vivastreet, a déclaré à 20 minutes qu'un "système de modération automatique" triait les annonces, et qu'"une équipe spécialisée" pouvait supprimer toute annonce "signalée par un internaute" et contrevenant à la réglementation.

Vivastreet se revendique n°2 des sites de petites annonces gratuites en France. Il compte 10 millions de visiteurs uniques par mois dans l'Hexagone. Sa maison-mère est basée dans un paradis fiscal, Jersey. Le fondateur, Yannick Pons, a été classé 465ème fortune de France en 2011 par le magazine Challenges, comme l'a relevé France Inter