Violences faites aux femmes : un millier de personnes manifestent à Paris

Un millier de personnes défilaient à Paris samedi.
Un millier de personnes défilaient à Paris samedi. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
  • Copié
avec Jean-Sébastien Soldaïni et agences , modifié à
En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le cortège parisien défilait avec le nom de victimes assassinées en 2017.

"Toujours et partout contre les violences faites aux femmes" : derrière ce slogan, environ un millier de personnes manifestaient samedi à Paris à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Comme chaque année, organisations féministes, partis de gauche (PCF, NPA, LO ..) et syndicats (Solidaires notamment) appelaient à défiler pour dénoncer les violences subies par les femmes.

Le nom des victimes tuées en 2017. En début de cortège, des femmes vêtues de noir portaient le nom de victimes assassinées en 2017 autour du cou, comme celui de Doris, 53 ans, tuée à Aubenas le 21 janvier ou Sylvie, 47 ans à Rigny-le-Ferron le 12 février. "Debout debout", "levons nous femmes esclaves", ont chanté les manifestants, associations féministes en tête. Des panneaux reprenaient des slogans tels que "ras le viol" ou encore "Du MLF à Femen à #Metoo, vive la lutte des femmes".

tuer

"Il faut que ça cesse". Présent dans le cortège parisien, Dominique reconnaît au micro d'Europe 1 être venu manifester en raison de l'actualité : "il y a un mouvement qui s'est créé, il faut surfer sur cette vague-là. C'est une urgence, les femmes sont battues, violées, il faut que ça cesse." La manifestation prenait en effet cette année une résonance particulière avec le contrecoup du scandale Weinstein. Seins nus, plusieurs Femen dont Inna Shevchenko, une de ses figures majeures, étaient aussi présentes.

femen

©Tous crédits : FRANCOIS GUILLOT / AFP

"Grande cause du quinquennat". Plus tôt dans la journée, le président Emmanuel Macron a déclaré l'égalité entre les femmes et les hommes "grande cause du quinquennat" et présenté tout un plan misant sur la répression et l'éducation pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Une porte-parole de l'association Osez le féminisme a salué cette initiative auprès d'Europe 1, avec un bémol selon elle : "c'est positif que le président de la République prenne position là-dessus, un 25 novembre, c'est assez inédit. Mais on déplore toujours le manque de moyens dédiés à la lutte contre les violences faites aux femmes."