Violences du 1er-Mai : Collomb veut cibler "ceux qui appellent à l'insurrection"

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Gérard Collomb promet de poursuivre les auteurs des dégradations en marge du défilé syndical parisien. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
"On veut éviter les morts" a aussi justifié le ministre de l'Intérieur à propos de la stratégie des forces de l'ordre lors des incidents du 1er-Mai à Paris, mardi.

Quelle sera la réponse du gouvernement aux incidents qui ont émaillé la manifestation parisienne du 1er-Mai ? Gérard Collomb a en tout cas affirmé mercredi vouloir "tirer les leçons" des violentes dégradations commises en marge du défilé syndical, en ciblant notamment "ceux qui appellent à l'insurrection".

"Que les mots n'appellent pas à l'insurrection". "Toutes celles et ceux qui appellent à l'insurrection doivent être à un moment donné poursuivis, et ils le seront", a-t-il déclaré à la mi-journée, après avoir rencontré commerçants et riverains du boulevard de l'Hôpital, théâtre des dégradations les plus importantes mardi. Il faut "faire en sorte que les mots n'appellent pas à l'insurrection", a souligné le locataire de la place Beauvau, accompagné du préfet de police de Paris, en promettant de rechercher les "acteurs" de ces violences mais aussi, "derrière (…) les organisateurs". 

Le ministre a soutenu l'action des forces en charge du maintien de l'ordre, confrontées mardi à l'irruption en tête de la manifestation de 1.200 "black blocs" masqués et cagoulés qui s'en sont pris à plusieurs commerces, dont un restaurant McDonald's, symbole à leurs yeux d'un "capitalisme mondialisé" qui creuse les inégalités. Il a ainsi défendu la stratégie policière de ne pas intervenir brutalement sur le pont d'Austerlitz, par où passait la manifestation avant d'arriver sur le boulevard de l'Hôpital où ont eu lieu les principales dégradations, dont le saccage du McDonald's. "On veut éviter les morts", a-t-il souligné. 

Bilan humain "limité". "Les dégradations sont sur 400 mètres et on les bloque après", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il avait été décidé de ne pas bloquer la manifestation avant parce qu'à l'avant du cortège se trouvaient également à ce moment-là des personnes plus pacifiques, "des sympathisants" du défilé du 1er mai ou "des touristes". "Tout l'art des 'black blocs' est de se mélanger à des gens", pour que "la police intervienne et qu'à ce moment là il y (ait) des morts et des blessés", a-t-il estimé, en saluant le bilan humain "limité" de la manifestation, qui a selon le ministère fait 4 blessés très légers (3 manifestants et un CRS).