Viol d'une étudiante suédoise par un faux taxi : l'accusé condamné à 12 ans de prison

L'accusé a été retrouvé huit ans après les faits, grâce à son ADN.
L'accusé a été retrouvé huit ans après les faits, grâce à son ADN. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
L'accusé, un Portugais de 48 ans, a été rattrapé par la justice grâce à son ADN, huit ans après les faits. Il a décidé de faire appel de sa condamnation. 

Un homme a été condamné vendredi par la cour d'assises des Yvelines à 12 ans de prison pour le viol en 2008 près de Paris d'une jeune Suédoise, qui était montée dans sa voiture en pensant qu'il était chauffeur de taxi. A l'issue de trois jours d'un procès qui s'est tenu à huis clos à Versailles à la demande de la victime, la cour a suivi le ministère public, qui avait requis 12 ans, pour une peine maximale encourue de 15 ans. L'accusé, un Portugais de 48 ans qui était agent d'entretien avant son incarcération, va faire appel, a précisé son avocat.

Laisser sur place à demi-dénudée. La cour a examiné un dossier datant de plus d'une décennie, et dans lequel l'accusé avait été rattrapé par la justice grâce à son ADN, huit ans après les faits. Le 23 février 2008, la jeune Suédoise, alors âgée de 19 ans, sort d'une soirée dans une boîte de nuit de l'ouest de Paris, vers 2h30 du matin. Sur l'avenue des Champs-Élysées, elle monte dans une voiture qu'elle prend pour un taxi et demande à être conduite à quelques rues de là. Mais le chauffeur ne prend pas la direction indiquée. Selon l'accusation, il sort de Paris, roule une trentaine de kilomètres vers l'ouest jusqu'à Orgeval, dans les Yvelines, où il s'arrête dans un champ et viole la jeune femme, avant de la laisser sur place à demi-dénudée. Recueillie peu après au bord de la route par un chauffeur de bus, la victime porte plainte et quitte peu après la France, où elle avait un petit boulot après avoir été jeune fille au pair.

Rapprochement du fichier des empreintes génétiques. Au cours des mois qui suivent, la gendarmerie fait des prélèvements ADN sur une cinquantaine d'hommes pour tenter d'identifier les traces de sperme retrouvées sur les vêtements de la jeune femme. Sans succès. Malgré de multiples investigations, un non-lieu est prononcé à l'été 2012. Mais en janvier 2016, un rapprochement du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) est transmis aux enquêteurs : l'ADN correspond à celui d'un homme condamné pour de simples dégradations.  L'homme ne s'était pas acquitté de l'amende à laquelle il avait été condamné mi-2015 et la justice avait alors ordonné la consignation de son identité génétique dans le fichier. Il n'avait en revanche jusque-là jamais été poursuivi pour des infractions à caractère sexuel.

Précédente affaire. Ces faits avaient eu lieu un mois avant une autre affaire : en mars 2008, une étudiante suédoise de 19 ans avait été enlevée et tuée par un taxi clandestin alors qu'elle rentrait d'une soirée. Dans cette autre affaire, un homme, Bruno Cholet, a été condamné à perpétuité en appel pour le meurtre de la jeune étudiante, Susanna Zetterberg.