Vague de froid : le secteur du BTP en "chômage intempéries"

Les caisses "congés-intempéries" du BTP indemnisent les arrêts forcés du travail sur les chantiers.
Les caisses "congés-intempéries" du BTP indemnisent les arrêts forcés du travail sur les chantiers. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
  • Copié
Oliveier Samain et A.D , modifié à
Les entreprises du secteur cotisent chaque mois pour indemniser ces arrêts forcés de travail. Le froid peut rendre les chantiers difficiles, voire dangereux.

L'information n'a échappé à personne : nous sommes en hiver et il fait froid. Très froid même. Dans certains secteurs d'activité, cela pose des problèmes. C'est le cas dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) où les températures en dessous de zéro empêchent les entreprises de travailler sur les chantiers. Les salariés sont alors mis en "chômage intempéries". 

Sécurité et vigilance. C'est l'employeur qui prend cette décision, lourde de conséquences aussi bien pour les salariés - qui vont subir une perte de revenus (ils vont toucher seulement 75% de leur salaire net) - que pour l'entreprise (qui va prendre du retard sur le chantier). Mais quand le thermomètre descend nettement en dessous de zéro, il n'y a pas le choix, reconnait le président de la Fédération du bâtiment Jacques Chanut : "Lorsqu'il y a des produits où il y a de l'eau, ça pose un problème. On ne peut plus travailler parce qu'on n'a plus le matériau pour. Et surtout, lorsqu'on a de la glace sur les dalles, là, il y a un problème de sécurité et il est préférable d'arrêter de travailler. Sans parler du confort pour nos compagnons lorsque les températures sont beaucoup trop froides : il y a tout simplement un problème de vigilance sur le chantier."

Caisses "congé-intempéries". Ce sont les caisses "congés-intempéries" du BTP qui indemnisent ces arrêts forcés du travail sur les chantiers. L'argent provient d'une cotisation prélevée chaque mois sur la masse salariale de toutes les entreprises du secteur. Le dernier exercice en date a été plutôt clément avec seulement (si l'on peut dire) 9 millions et demi d'heures indemnisées. Rien à voir avec l'hiver 2012-2013 et les fameux treize jours consécutifs de grand froid. Cette année-là, le compteur était monté à 20 millions d'heures !