Vaccins obligatoires : feu vert des députés en commission, après un vif débat

À partir du 1er janvier, 11 vaccins seront obligatoires pour les jeunes enfants.
À partir du 1er janvier, 11 vaccins seront obligatoires pour les jeunes enfants. © DOUGLAS MAGNO / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a voté mercredi, après un vif débat, pour l'extension des obligations de vaccins pour les jeunes enfants.

Les députés ont voté mercredi en commission l'extension des obligations vaccinales pour les jeunes enfants, après un vif débat, certains élus mettant en avant le risque de renforcer la "défiance" des Français. La mesure, prévue dans le cadre du projet de budget de la Sécu pour 2018, le premier du quinquennat d'Emmanuel Macron, prévoit d'augmenter à onze le nombre de vaccins obligatoires à partir du 1er janvier, contre trois actuellement. Elle devra être revotée dans l'hémicycle, comme c'est d'usage pour les budgets.

La fronde d'une députée LREM. Le sujet a suscité quantité d'interventions en commission des Affaires sociales. La majorité des députés est intervenue en défense, comme Marie Tamarelle-Verhaege (LREM), médecin de profession, qui a défendu "un enjeu majeur de santé publique". Mais la députée LREM Blandine Brocard a notamment défendu mordicus, en vain, un amendement de suppression. Assurant être "pro-vaccination", elle a jugé que "le calendrier ne permet pas effectivement de poser un débat serein" alors qu'il y a "une véritable défiance des Français". "Si on veut favoriser, encourager la vaccination, ce n'est pas en passant par la contrainte", a-t-elle insisté, évoquant notamment des études sur "une possibilité de liens entre la vaccination et des pathologies".

"Prévention de santé publique". Cette juriste avait, début octobre, demandé publiquement un "moratoire" sur la mesure, dans le cadre d'une initiative avec des élus d'autres groupes. Cela lui avait valu un ferme rappel aux règles de prise de parole par président de groupe Richard Ferrand. Le rapporteur, Olivier Véran (LREM), a notamment répondu aux détracteurs que "le temps de la concertation" avait eu lieu, et mis en avant "une mesure de prévention de santé publique", alors que la couverture vaccinale s'est "amoindrie" en France.