Une résidence "gay friendly" dans le Lubéron

La future résidence gay-friendly accueillera tout le monde sauf les "homophobes" selon les dires de son promoteur.
La future résidence gay-friendly accueillera tout le monde sauf les "homophobes" selon les dires de son promoteur. © REUTERS
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Damien Brunon et Nathalie Chevance , modifié à
Selon son promoteur, les logements du lotissement qui se vendront à 4.000 euros le m2 ne refuseront personne, si ce n’est les homophobes.

C’est une première en France qui va voir le jour dans le parc national du Lubéron. Une résidence haut-de-gamme gay-friendly ouvrira ses portes dès cet été à Roussillon dans le Vaucluse. Les 21 appartements de plain-pied, de superficie allant de 50 à 120 m2 dans un lotissement sécurisé, disposeront d’un potager et d’une terrasse.

Interdit aux homophobes. A 73 ans, Jean-Claude Jezequel, quatre fois grand-père, est particulièrement fier de sa dernière création, surtout qu’il y a pensé avant tout le monde. Le retraité hyperactif espère lancer la tendance car, selon lui, la demande est forte et c’est bon pour le tourisme.

Par contre, il n’est pas question de comparer sa résidence à un ghetto. “Je trouve que quand on fait une résidence senior, c’est plus un ghetto encore que ce que nous faisons. Là, c’est interdit à personne sauf aux homophobes”, confie le promoteur à Europe 1.

Des clients étrangers. Si le concepteur du projet de la résidence “La Garenne” est un habitué des projets “tendance”, nom d’une marque de prêt-à-porter qu’il a également lancée, il considère son nouveau bébé comme une occasion pour les familles homoparentales de vivre dans un milieu plus serein. “Le fait de leur donner la possibilité de se trouver dans une bonne ambiance et d’être un peu plus heureux ici qu’ailleurs, je ne vois pas pourquoi ce serait interdit de le faire”, explique Jean-Claude Jezequel. Et pour les enfants ? “On ne va pas se moquer d’eux. C’est plus agréable que de se faire injurier ou regarder de travers, comme ça existe ailleurs.”

Avec son épouse, Jean-Claude Jezequel ne compte d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin. Il pense déposer une marque car sa résidence séduit déjà au-delà des frontières, notamment en Belgique, en Angleterre et aux Etats-Unis.

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