Bien installé dans sa chaise pour répondre aux questions du tribunal à cause d'une ancienne fracture, Yves Bertrand, l'ancien patron des RG, a répété avec force que jamais l'informaticien Imad Lahoud n'est venu dans son bureau, comme ce dernier le prétend, pour ajouter sur la liste Clearstream le nom de Nicolas Sarkozy. "Je ne le connais pas, je ne l’ai jamais rencontré et puis que M. Lahoud décrive mon bureau puisqu’il est venu", lance finalement Yves Bertrand excédé.
Face à lui, l’informaticien s’empêtre, relate une visite nocturne mais ne parvient pas à être crédible comme le confirme l’ancienne numéro des RG, venue témoigner elle aussi, la commissaire Brigitte Henri : "C’est ubuesque, ça montre bien à quel point il peut mentir, de façon éhontée. Ce sont en plus des mensonges qui ne tiennent pas longtemps. Il suffit de quelques semaines, de quelques mois pour s’apercevoir qu’il a menti. C’est une perpétuelle fuite en avant, ce qui montre bien qu’il est prêt à n’importe quoi pour se tirer d’affaire. C’est farfelu. C’est un homme dangereux Imad Lahoud, capable de mentir pour se tirer d’affaire et de mouiller le plus de monde possible autour de lui".
Mauvaise journée décidément pour l’informaticien. Ce matin déjà, d’autres témoins avaient traité Imad Lahoud de "bonimenteur" et d’"escroc sympathique".