Une jeune femme séquestrée et violée pendant un mois

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Habiba a réussi à échapper à son bourreau, un retraité isérois qui nie les faits et la présente comme sa petite amie.

Elle a vécu l'enfer pendant un mois. Habiba, une jeune malgache de 24 ans, mère de deux enfants, aurait été violée et battue par un sexagénaire à Rovon dans l'Isère. L'homme est un client du restaurant où elle était serveuse. Le 25 août, un appel à témoin avait été lancé par les gendarmes de l'Isère pour "disparition inquiétante", sans résultat.

Habiba dit "avoir été contrainte de rester dans la maison de son agresseur, d'avoir été au début attachée ou enfermée dans une chambre quand il quittait la maison et d'avoir subi des rapports sexuels non consentis". Par la suite, "une espèce de vie quotidienne sous la contrainte" s'était instaurée entre eux. La jeune femme a indiqué aux enquêteurs qu'elle avait été "bien nourrie".

La vicitme a réussi à s'enfuir lundi de la maison où elle était retenue pendant que le retraité était sorti faire ses courses. Un homme l'a recueillie alors qu'elle courait dans un champ. "Elle était terrorisée. Elle pleurait, elle hurlait, elle était en panique. (...) Elle m'a dit qu'elle avait été séquestrée, violée, qu'il fallait vite partir, qu'elle était en danger. (...) C'est une femme qui donnait l'impression d'avoir beaucoup souffert", raconte-t-il vendredi dans Le Parisien.

L'agresseur présumé a étémis en examen et écroué pour viols, enlèvement et séquestration. Il nie les faits qui lui sont reprochés et affirme qu'Habiba est sa petite amie. Au juge, il a déclaré avoir "hébergé et eu des relations consenties" avec elle. Une confrontation devrait être organisée.

Selon ses voisins, l'homme avait peu de relations sociales. Dans sa maison aux volets souvent fermés, on entendait la musique très fort ces derniers temps.

Le sexagénaire est accusé de viols par une autre femme. Elle aurait eu une liaison avec lui pendant plusieurs mois au cours de laquelle il lui aurait imposé des relations sexuelles. Après avoir déposé une main courante en mai 2007, elle a officiellement déposé plainte contre lui à Grenoble le 6 octobre, après la médiatisation de la séquestration dont l'accuse Habiba.