Des familles de victimes dépose une requête pour que le procès Merah soit filmé et enregistré

La loi Badinter de 1985 autorise de filmer et d'enregistrer exceptionnellement certains procès. Image d'illustration.
La loi Badinter de 1985 autorise de filmer et d'enregistrer exceptionnellement certains procès. Image d'illustration. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce procès, qui vise le frère de Mohamed Merah, s'ouvrira le 2 octobre prochain.

C'est un traitement exceptionnel, limité aux procès historiques, pour la constitution d'archives de la justice. Trois familles de victimes de Mohamed Merah souhaitent que le procès qui s'ouvrira le 2 octobre prochain soit filmé et enregistré. Une requête a été déposée dans ce sens auprès du premier président de la Cour d'appel de Paris, a révélé vendredi France Info

Les crimes de 2012, un "retentissement considérable". "Les crimes commis à Montauban et Toulouse en mars 2012 ont eu un retentissement considérable et marquent le début d'une nouvelle vague terroriste", a déclaré Me Olivier Morice, avocat de la famille du militaire Mohamed Chemse Dine Legouad, l'une des sept victimes du tueur. "C'est pourquoi nous avons déposé une requête jeudi pour demander un enregistrement audiovisuel et sonore des débats" du procès d'Abdelkader Merah.

Simon Cohen, qui défend deux autres familles de victimes, a écrit à la cour d'appel de Paris pour "s'associer à cette demande". Cette dernière devrait rendre sa décision prochainement. "Si elle nous donne raison, ce serait une première dans un dossier terroriste", a ajouté Me Morice.

Le frère de Mohamed Merah, Abdelkader Merah, âgé de 34 ans, y comparaîtra. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste de nature délictuelle et risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement. 

Loi Badinter. En 1881, la loi sur la liberté de la presse interdisait tout enregistrement de procès afin de sauvegarder l'objectivité et la sérénité des débats. La loi Badinter, votée en juillet  1985, décide d'autoriser leur enregistrement audiovisuel pour la constitution d'archives historiques de la justice. Le premier procès à être filmé en France a été celui de Klaus Barbie en 1987. Ce criminel nazi était jugé pour des crimes contre l'humanité.