Une épidémie de grippe plus longue, mais moins mortelle

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Benjamin Lévêque, édité par Ugo Pascolo
Cette année la grippe a tué 6.000 personnes, un chiffre nettement inférieur aux 14.000 décès recensés l'an dernier. Pourtant l'épidémie est plus longue.  

L'épidémie de grippe est plus longue cette année, mais elle tue moins. Bien que nous entrions dans la treizième semaine d'épidémie de grippe, le pic est passé - c’était fin janvier - elle est maintenant dans la phase descendante. A ce stade, plus de 6.000 décès sont liés à la grippe. Un chiffre nettement inférieur à l'année dernière, et ses 14.000 morts.

Des virus moins dangereux. Même si certaines régions sont plus concernées, sans qu'il y ait d'explication scientifique, comme la Corse, l'Ile-de-France ou l'Occitanie, l'épidémie a fait moins de morts. "L'hiver dernier, on était sur une efficacité vaccinale moyenne de 25 à 30%. Cette année, sur les deux virus qui circulent, on a un vaccin qui est très bon, l'efficacité vaccinale est aux alentours de 60-70%", explique le professeur Bruno Lina. Autre explication, "les virus qui infectent les personnes sont moins dangereux et provoquent moins de décès que celui de l'année dernière", conclut-il.

Les seniors les plus touchés. Et comme chaque épidémie, la grande majorité des décès, près de 9 sur 10, concerne les plus de 65 ans. Quelle que que soit la souche du virus, ce sont toujours les seniors les plus durement touchés, puisque c'est une population fragile, bien souvent déjà malade et avec un système immunitaire moins performant.