Une campagne gouvernementale en ligne cible les violeurs

Il s'agit du second volet d'une campagne intitulée "arrêtons-les !".
Il s'agit du second volet d'une campagne intitulée "arrêtons-les !". © DR
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avec AFP , modifié à
Le secrétariat d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes a lancé mercredi le second volet d'une campagne numérique intitulée "arrêtons-les !".

Le secrétariat d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes a lancé mercredi sur son site Internet et les réseaux sociaux une campagne ciblant les violeurs, en rappelant les peines encourues.

Des vidéos rappelant la peine encourue. Quinze ans de prison pour avoir "abusé de sa colocataire alors qu'elle dormait" ou "profité de l'état d'ivresse d'un jeune homme pour lui imposer un rapport sexuel" : des animations présentent des situations de viol et la peine maximale prévue par la loi. "Il a menacé sa collaboratrice de licenciement pour lui imposer un rapport sexuel" : c'est un "viol aggravé" passible de vingt ans de prison. Idem pour avoir "profité du handicap mental de sa cousine pour abuser d'elle" ou pour avoir "contraint sa femme à un rapport sexuel alors qu'elle avait dit non".

"Dans l'imaginaire collectif, le violeur est un inconnu qui guette sa proie dans un parking avant de se jeter sur elle". Parce que le viol recouvre "une réalité bien différente", cette campagne a voulu illustrer diverses situations, telles le viol conjugal, les hommes victimes de viol ou celui de personnes vulnérables.

64.700 victimes présumées dans les douze derniers mois. Dans une enquête de l'Ined publiée fin 2016, 62.000 femmes et 2.700 hommes disaient avoir été victimes d'au moins un viol, une tentative de viol ou des deux dans les douze mois précédents. C'est au sein de l'espace privé, c'est-à-dire dans les relations avec la famille, les proches, les conjoints, petits amis ou ex, que se produisent l'essentiel des viols et tentatives. Le viol est un crime défini par le code pénal comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise".

"Arrêtons-les !". Il s'agit du second volet d'une campagne intitulée "arrêtons-les !", diffusée sur le site Internet et les pages Twitter et Facebook du secrétariat d'État. Le premier volet, lancé fin octobre, visait les auteurs d'agressions sexistes ou sexuelles.