Une association d'aide aux détenus suspectée de liens avec l'islamisme radical

Sanabil est une association d'aide aux détenus musulmans et à leurs familles. (Illustration)
Sanabil est une association d'aide aux détenus musulmans et à leurs familles. (Illustration) © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le nom de cette association, créée en 2010 et basée en Seine-et-Marne, est apparue dans "de nombreux dossiers terroristes".

Les autorités ont lancé une procédure de dissolution à l'encontre de Sanabil, une association d'aide aux détenus musulmans et à leurs familles, pour ses liens présumés avec l'islamisme radical, ont indiqué vendredi des sources au sein des services de renseignement, confirmant une information du Parisien.

Les avoirs gelés. Le nom de cette association, créée en 2010 et basée en Seine-et-Marne, est apparue dans "de nombreux dossiers terroristes". Les avoirs de Sanabil ont déjà été gelés, poussant l'association à lancer vendredi matin via sa page Facebook une collecte de timbres et d'enveloppes afin d'être en mesure de prévenir quelque 740 détenus en France et à l'étranger de la situation dans laquelle elle se trouve.

"Une décision injuste". "C'est une décision totalement injuste, Sanabil n'a jamais rien fait d'illégal. La seule chose que fait Sanabil c'est de correspondre avec ceux qui le demandent, d'envoyer quand on le peut un mandat aux indigents. Ces choses-là ne sont pas interdites par la justice", a réagi le président de l'association qui se fait appeler Antho B. "On a toujours condamné les attentats de manière la plus totale", a ajouté le président, assigné à résidence depuis le 23 novembre 2015, affirmant que s'ils étaient "amenés à fréquenter certaines personnes", ils n'étaient "pas responsables de leur dérive".

"Une action irréprochable". L'avocat de l'association Bruno Vinay a précisé n'avoir pas été informé officiellement du projet de dissolution et qu'un droit de réponse à l'article du Parisien était en cours d'élaboration. Me Vinay a par ailleurs souligné que toutes les correspondances entre l'association et les détenus étaient lues par l'administration pénitentiaire, évoquant une "action irréprochable".