Un troisième trimestre interminable pour les élèves de la zone B

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François Coulon avec
Partis en premier lors de vacances de Pâques, les élèves de la zone B ont onze semaine de cours. Les parents sont en colère.

Les élèves de la zone B étaient partis en premier pour les vacances de Pâques. Ils ont repris les cours lundi. Devant eux désormais, 11 semaines non-stop, ce qui fait un trimestre particulièrement long, d'autant que les 1er et 8 mai tombent cette année un dimanche. Les académies concernées sont celles d'Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen et Strasbourg.

Overdose. Dans les écoles de Nantes tout le monde craint une overdose de travail d'ici le début juillet. Dans un école maternelle de l'est de Nantes ce sont les maîtresses qui redoutent le plus le tunnel interminable de onze semaines : "A la fin de l'année ça va être terrible parce qu'ils vont être  à plat. Ils ne vont plus en pouvoir. "Et d’insister : "Déjà, quand il y a des vacances normales ils sont fatigués et intenables. Alors je pense qu'au mois de juin, ça va être dur. Et je pense que nous aussi, on va être fatigués, avant eux peut-être !".

La part belle au tourisme ? Hannah, 8 ans est en CE2 et fait la grimace : "Je trouve que c'est pas bien parce que la dernière fois on a eu 6 semaines et là on a le double. La dernière semaine ça va être un peu dur". A la sortie des classes, les parents dénoncent la part trop belle faite par le ministre de l'Education Najat Vallaud Belkacem aux professionnels du tourisme au détriment de leurs enfants. "Ça va être une période fatigante pour les enfants, ils vont arriver éreintés aux vacances scolaires. Les vacances de Pâques étaient trop tôt", commente Laetitia, une mère de famille.

Ecole buissonnière. A écouter certains parents, ils n'hésiteront pas à faire sécher quelques jours de cours aux mois de mai et juin an cas de grosse fatigue.