"Un tiers des psychothérapeutes viennent des milieux sectaires"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Quelque 5 à 600 mouvements sectaires sont établis en France, profitant notamment du marché florissant de l'épanouissement personnel, révèle Georges Fenech, président de la Miviludes, dans son rapport annuel sur les sectes publié mardi.

Un "recensement de toutes les psychothérapies déviantes" va être organisé dès le mois de septembre, avec l'objectif de mieux informer le public, a indiqué le président de la Miviludes Georges Fenech, mardi matin sur Europe 1. Les mouvements sectaires se portent bien en France : ils sont aujourd'hui entre 500 à 600, contre moins de 200 il y a 15 ans, selon les conclusions du rapport annuel sur les sectes, rendu public mardi par la Miviludes.

"On peut considérer qu'il y a probablement un tiers des psychothérapeutes qui viennent des milieux sectaires ou charlatans", a estimé Georges Fenech. La Miviludes décrit ainsi dans son rapport, remis lundi au premier ministre François Fillon, les risques d'emprise mentale, caractéristique de la dérive sectaire, dans certaines pratiques et méthodes de la psychothérapie ainsi que dans des formations fantaisistes et déstabilisantes.

"L'année 2008 marque "un vrai tournant dans l'attitude des pouvoirs publics face aux dérives sectaires. On passe vraiment à l'action", s'est félicité Georges Fenech. Le ministère de la Santé a par exemple mis en place un "groupe d'appui technique" en février "sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique". Le ministère du Travail traque de son côté les cas de "travail dissimulé" dans des organisations qui font travailler leurs adeptes sans les rémunérer.

Quant à l'Education nationale, elle va se pencher sur les dérives sectaires liées à l'école à domicile pour déterminer combien d'enfants sont concernés, pour quelles raisons ils ne sont pas dans le système scolaire et pour contrôler leur niveau d'instruction.