Un prêtre sanctionné pour avoir comparé les victimes du Bataclan aux terroristes

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Un prêtre avait comparé les victimes du Bataclan aux terroristes (photo d'illustration). © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP
FONDAMENTALISME - Monseigneur Philippe Barbarin a décidé de sanctionner un prêtre qui avait comparé les victimes du Bataclan et les terroristes.

L'archevêque de Lyon, Monseigneur Philippe Barbarin, a relevé de ses fonctions vendredi le Père Hervé Benoît qui avait comparé dans une tribune les victimes du Bataclan et leurs bourreaux, en les qualifiant de "frères siamois".

Qu'il se retire et prie. "A la suite de la publication d'une tribune signée par le Père Hervé Benoît, et après avoir pris le temps de le rencontrer et de l'écouter, j'ai décidé, en accord avec son évêque, Monseigneur Armand Maillard, de le relever de ses différentes charges pastorales dans le diocèse de Lyon", annonce le cardinal dans un communiqué. Il demande aussi au Père Benoît, qui exerçait comme chapelain à la Basilique de Fourvière, "de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion".

"Ces pauvres enfants de la génération bobo". La tribune du religieux était parue après les attentats sur le site traditionaliste Riposte catholique. Véritable diatribe contre le groupe de rock garage (Eagles of Death Metal) qui jouait le vendredi 13 novembre au Bataclan à Paris, le texte s'en prenait aussi vivement au public. "Regardez les photos des spectateurs quelques instants avant le drame. Ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique. Ce sont des morts-vivants. Leurs assassins, ces zombis-haschishin, sont leurs frères siamois", pouvait-on lire. "Le signe de la mort et du chaos ne flotte pas que sur les rues de Paris, un vendredi soir maudit. 130 morts, c'est affreux ! Et 600 morts, c'est quoi ? C'est le chiffre des avortements en France le même jour", ajoutait le prêtre.

Après cette sanction lyonnaise, il appartiendra au diocèse de Bourges, dont le prêtre est originaire, de décider des suites éventuelles à donner, avait indiqué une source proche du dossier jeudi soir.