Un "plan blanc" pour que les entreprises de sécurité aident en cas de crise ou d'attentat

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Aude Leroy et A.D
Une charte de solidarité doit être signée jeudi entre le ministère de l'Intérieur et la filière des entreprises de sécurité.
INFO EUROPE 1

Un "plan blanc" des entreprises de sécurité, tel est l'objet de la charte de solidarité en cas de crise qui va être signée jeudi entre le ministère de l'Intérieur et la filière des entreprises de sécurité. Il s'agit en fait de mettre à disposition de l'Etat très rapidement des moyens supplémentaires en cas d'attentat ou de crise.

Renforcer les effectifs d'enquête. Si on prend l'exemple d'une cyberattaque contre plusieurs chaînes de télévision, l'idée est qu'avec ce plan blanc, les entreprises pourront envoyer une dizaine de leurs experts en cybersécurité sur place, pour renforcer les enquêteurs déjà au travail. 

déployer des réseaux de communication. Autres exemples, lors de l'attentat de Nice, le réseau téléphonique était saturé et après l'explosion de l'usine AZF en 2001, la zone était coupée. Dans ce genre de situations, les entreprises de sécurité pourront déployer sur place, un réseau de communication uniquement dédié aux forces de sécurité, avec des échanges bien sûr sécurisés et avec l'installation sur le terrain d'un réseau télécoms portatif qui peut couvrir une zone de plusieurs kilomètres.

Des salariés choisis en amont. Il pourrait aussi s'agir de la mise à disposition de logiciels de cybersécurité pour rendre les enquêtes plus performantes, plus fines. Tous ces salariés, mobilisables en urgence, seront soigneusement triés en amont, pour respecter la confidentialité et la sécurité des opérations. Cette aide est rapide gratuite et volontaire. Jeudi matin, une dizaine d'entreprises de la filière sécurité était déjà prête à signer une convention avec l'Etat.