Un pilier de la filière djihadiste d'Artigat arrêté en Syrie

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avec AFP , modifié à
C'est dans cette filière que Mohamed Merah et les frères Clain avaient gravité dans les années 2000.

Mohamed Megherbi, vétéran de la filière djihadiste dite d'Artigat dans les années 2000, où ont gravité Mohamed Merah  et les frères Clain, fait partie des prises françaises faites mi-décembre par les combattants kurdes en Syrie, a affirmé vendredi une source proche du dossier. Mohamed Megherbi, 36 ans, a été arrêté le 17 décembre par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) dans la région d'Hassaké (nord-est), en même temps que cinq autres djihadistes français.

Parmi eux, figuraient Thomas Barnouin, Romain Garnier et Thomas Collange, dont la capture avait été annoncée le 27 décembre. A leurs côtés se trouvaient aussi Mohamed Megherbi, son frère Najib, et Kevin Gonot, un autre proche de la famille Clain, selon le site internet du Point  qui a révélé vendredi l'information.  En juillet 2009, Mohamed Megherbi avait été le plus lourdement condamné - 6 ans de prison - par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir joué un rôle clé dans la filière djihadiste d'Artigat, du nom de ce village de l'Ariège où résidait l'"émir blanc" Olivier Corel.

Le mentor de Merah ? Cet imam salafiste est souvent présenté comme le mentor de Mohamed Merah, auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012, et de Fabien Clain, "voix" de la revendication par l'EI des attentats parisiens du 13 novembre 2015, et l'un des organisateurs de la filière, lui-même condamné à 5 ans de prison dans ce dossier. Six autres jeunes de la région toulousaine, parmi lesquels Sabri Essid et Thomas Barnouin, avaient eux aussi été condamnés à leur côté. Comme les frères Jean-Michel et Fabien Clain, ces derniers étaient partis rejoindre les zones de combats djihadistes à partir de 2013.

"Un facilitateur". Connu depuis le début des années 2000 pour son engagement salafiste auprès de la famille Clain, Mohamed Megherbi a été en 2003 un "candidat djihadiste de la première heure" pour aller combattre en Irak, selon les termes du jugement à son procès. Au cours de la période 2003-2004, puis à nouveau en 2006, il effectue de nombreux allers-retours entre la France et la Syrie, jouant le rôle de "facilitateur" pour les candidats au djihad dans l'Irak voisin, jusqu'à son interpellation en 2007.