Un meurtrier présumé libéré pour une erreur de date

Aujourd'hui, les autorités judiciaires ne disposent que de dispositifs d'alerte manuels ou papier.
Aujourd'hui, les autorités judiciaires ne disposent que de dispositifs d'alerte manuels ou papier. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP , modifié à
Le juge des libertés s'est trompé en le convoquant hors des délais, par conséquent, il restera libre jusqu'à son jugement.

Un homme de 28 ans mis en examen pour meurtre  a été remis en liberté mardi à Lyon après une erreur de date sur la convocation destinée à prolonger sa détention provisoire, a-t-on appris auprès de son avocat.

Une rixe à la sortie d'une discothèque. Il était détenu depuis le 3 octobre 2016, soit deux jours après les faits. Le 1er octobre 2016 au petit matin, deux groupes de jeunes s'étaient affrontés à la sortie d'une discothèque à Lyon. L'un avait frappé d'un coup de couteau un autre, âgé de 24 ans, le blessant mortellement.

Une convocation qui ne respecte pas les délais. Quand un suspect est incarcéré, sa détention fait l'objet d'un renouvellement au bout de la première année, puis tous les six mois. Cet homme devait donc être convoqué avant le mardi 3 avril, or le juge des libertés et de la détention a fixé la date du 12 avril, hors des délais, a indiqué Me David Metaxas. C'est assez "inespéré" pour lui car il va rester libre jusqu'à son procès, dont les dates ne sont pas encore fixées, l'instruction étant sur le point de se terminer, a-t-il ajouté.

Absence d'alertes automatisées. Aujourd'hui, les autorités judiciaires ne disposent pas "d'outils informatiques qui permettent d'éviter les conséquences d'une erreur humaine" et les dispositifs d'alerte sont toujours manuels et papier, indique une source judiciaire. "C'est regrettable qu'aujourd'hui on ne dispose pas d'application informatique qui permette d'avoir des alertes automatisées", d'autant que le logiciel Cassiopée (qui informatise l'ensemble de la chaîne judiciaire) contient toutes les données, ajoute cette source.