Un logement sur 5 est surpeuplé en Ile-de-France, constate l'Insee

Sept ménages sur 10 se déclarent satisfaits de leur logement en Ile-de-France, soit davantage qu'il y a 25 ans, l'insatisfaction reste forte chez les ménages locataires avec enfants.
Sept ménages sur 10 se déclarent satisfaits de leur logement en Ile-de-France, soit davantage qu'il y a 25 ans, l'insatisfaction reste forte chez les ménages locataires avec enfants. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Le surpeuplement des logements repart à la hausse en Ile-de-France, où il touche un logement sur cinq, soit le double de la moyenne nationale.

Après avoir baissé pendant 30 ans, le surpeuplement des logements repart à la hausse en Ile-de-France, où il touche un logement sur cinq, soit le double de la moyenne nationale, dans un parc qui compte beaucoup de petits studios, selon l'Insee.

36% des petits studios concentrés en Ile-de-France. En recul depuis 1984, la proportion de logements surpeuplés - où il manque au moins 1 pièce par rapport à la taille du ménage - a progressé de 1,4 point pour concerner 20% du parc de la région et même 27,1% à Paris, contre 9,5% en métropole, révèle la dernière édition de l'Enquête Logement de l'Insee, dont les résultats pour l'Ile-de-France ont été présentés mardi à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU).

Ce décalage est en partie dû à la particularité du parc francilien, qui concentre à lui seul plus d'un tiers (36%) des petits studios (25 m2 ou moins) du pays. En 2013, 586.500 personnes vivaient en Ile-de-France, dans un logement "fortement surpeuplé" - dans lequel il manque au moins deux pièces par rapport au nombre de personnes qui l'occupent. Cela reste marginal: ce "surpeuplement extrême" ne représente que 2,7% du parc régional, contre 0,8% en moyenne nationale.

128% d'augmentation de loyers de 1988 à 2013. Il résulte "en grande partie de l'augmentation importante des loyers observée depuis 25 ans, qui dissuade beaucoup de ménages de s'installer dans des logements de plus grande taille". De 1988 à 2013, les loyers du parc privé et de la sous-location ont bondi de 128%, tandis que les ressources des occupants de ce parc n'augmentaient que de 59%.

Ainsi, "faute de place, les occupants de ces logements ne peuvent vivre chez eux sans être dérangés en permanence ou causer un dérangement", ce qui est le cas d'une famille de 4 personnes logeant dans un 2 pièces ou d'une famille mono-parentale de deux personnes vivant dans un studio, commente l'Insee.

Et si 7 ménages sur 10 se déclarent satisfaits de leur logement en Ile-de-France, soit davantage qu'il y a 25 ans, l'insatisfaction reste forte chez les ménages locataires avec enfants, principalement en raison du surpeuplement.