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Laure Dautriche, avec A.H. , modifié à
Le logo Nutri-score permet de noter les aliments en fonction de leur apport, plus ou moins négatif, sur le plan nutritionnel. Un député LREM voudrait désormais que ce logo apparaisse dans les publicités.
INTERVIEW

On l'aperçoit parfois sur les emballages des produits achetés au supermarché. Le logo Nutri-score est un étiquetage classant en cinq lettres (A, B, C, D, E) et en couleurs (du vert au rouge) la valeur nutritionnelle des plats et préparations. Olivier Véran, député La République en Marche de l'Isère, a proposé d'étendre cet étiquetage aux publicités que l'on fait de ces produits. Médecin dans le civil, il a déposé un amendement au projet de loi issu des États généraux de l'alimentation, qui doit être discuté en commission à l'Assemblée nationale mercredi.

"Ça concernerait absolument tous les aliments, sauf les produits traiteurs ou artisanaux. Cela concernerait également les fast-food dans les publicités", précise-t-il au micro d'Europe 1. "Il faut voir le nombre de scandales qui éclatent ces derniers temps. On se rend compte qu'on a du sucre dans les lasagnes ou dans le chorizo, qu'on a un taux de sel effroyablement élevé dans certains produits pour masquer le fait qu'ils n'ont pas de goût à la base. Tout ça est négatif pour la santé", dénonce l'élu, qui fut notamment rapporteur du projet de loi sur la taxe soda.

Se conformer ou payer. Depuis son entrée en vigueur l'an dernier, Nutri-score est très peu utilisé par les industriels. Selon Le Parisien, seules 55 marques se sont engagées à apposer le logo Nutri-score, ce qui représente moins de 30 % des produits dans les rayons. En effet, l'apposition de ce logo sur l'emballage reste facultative. Et c'est bien là tout le problème, selon Olivier Véran. Alors pour inciter les marques à se conformer à ce dispositif, le député veut taper au portefeuille. "Si une marque choisit de ne pas mettre le logo Nutri-score, elle pourra toujours le faire. Seulement, elle devra payer 5% du montant de sa publicité", explique-t-il sur Europe 1.

"Lutter contre la malbouffe, l'obésité et le diabète". "Je suis convaincu que ce sera très incitatif et que ça va nous permettre de progresser en matière de santé publique. L'idée, c'est de lutter contre la malbouffe, contre l'obésité, contre le diabète. Ce qui m'anime, c'est de renforcer la santé publique, notamment à destination des publics les plus jeunes", conclut-il.