Un conducteur de bus licencié pour avoir refusé de serrer la main à des collègues femmes

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De confession musulmane, le conducteur de bus assure que ses convictions religieuses n'y sont pour rien. © LOIC VENANCE / AFP
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Pour avoir refusé de tendre la main à ses collègues femmes, un conducteur de bus de Clermont a été licencié. 

Les incidents se répétaient depuis plusieurs mois. La direction des Transports en commun de l'agglomération clermontoise (T2C) a fini par trancher. Pour avoir refusé à plusieurs reprises de serrer la main à ses collègues femmes, un conducteur de bus et de tram a été licencié. Il conteste cette décision. 

Il dénonce "un piège tendu par les salariées". Comme le raconte le quotidien La Montagne, le salarié avait déjà écopé d'une mise à pied de 15 jours l'été dernier pour avoir refusé de serrer la main d’une cadre de la T2C. "Comme je le fais toujours, j’ai essayé de lui expliquer ma position, mais elle s’est sentie humiliée", a déclaré Brahim M. En février dernier, nouvel incident. Le conducteur de bus refuse à nouveau de serrer la main de deux de ses collègues. 

Brahim M. évoque un "piège" tendu par les salariées qui, explique-t-il, ignoraient "ses bonjours" depuis plusieurs semaines. Elles auraient voulu le pousser à la faute selon lui. Après ce nouvel incident, le conducteur passe en conseil de discipline, le 7 mars dernier. La sanction tombe : renvoi définitif. 

Il réfute l'argument religieux. Brahim M., de confession musulmane, assure que ses convictions religieuses n'y sont pour rien. "Je suis très pudique, le contact physique avec les femmes me met mal à l’aise. C’est un blocage lié à ma culture, à mon éducation. Même ado, j’étais comme ça", explique-t-il dans les colonnes de La Montagne. "Ça ne m’empêche pas de leur dire bonjour, de leur parler, d’être avenant". Son avocat va contester ce licenciement devant le conseil des prud'hommes.