Un collectif d'associations veut pousser les quartiers à voter aux primaires

Le collectif veut pousser les quartiers à aller voter aux différentes primaires de gauche et de droite.
Le collectif veut pousser les quartiers à aller voter aux différentes primaires de gauche et de droite.
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avec AFP , modifié à
Baptisé "Je te voix", le collectif veut sensibiliser les quartiers à voter aux différentes primaires en vue de la présidentielle 2017.

Plusieurs associations se sont réunies au sein d'un collectif baptisé "Je te voix" afin de sensibiliser "les quartiers" et "les minorités" à aller voter aux différentes primaires en vue de la présidentielle 2017.

"Les minorités, ce n'est pas une serpillière". "L'idée, c'est de dire : les minorités, ce n'est pas votre marchepied, ce n'est pas une serpillière!", lance Abdel-Rahmène Azzouzi, chef de service au CHU d'Angers. "Notre objectif unique, c'est la cohésion sociétale, on ne peut pas faire imploser la société française", ajoute t-il. Regroupé au sein de ce collectif, entre autres: La voix des Roms, Banlieue plus, le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires), l'Association des Jeunes Chinois de France, le Collectif Citoyens, Muslim Jewish Conference - France, les Glorieuses, et d'autres encore.

"La lepénisation des esprits a fait son oeuvre". Ce collectif est notamment soutenu par Rokhaya Diallo, journaliste et auteure, et l'humoriste Yassine Belattar. Le site internet de ce collectif - jetevoix.fr - est lancé depuis ce lundi et propose de délivrer des "cartons jaunes et rouges" aux candidats qui sortent du cadre républicain.  La profession de foi du collectif est sans appel : "La lepénisation des esprits a fait son oeuvre et, en lieu et place de s'atteler aux réels problèmes qui se posent à nous en termes de chômage, d'éducation, de logement, d'écologie, de paupérisation, de vieillissement de la population, d'insécurité et de déclassement au niveau international, le personnel politique français, dans sa grande majorité, tente de détourner l'attention en clivant la population autour d'un débat nauséabond sur l'identité nationale, les origines ethniques et le fait religieux".

"Dans les quartiers, ça va bouger, je suis convaincu qu'on va avoir plusieurs centaines de milliers de votants", explique Abdel-Rahmène Azzouzi, avec l'idée d'intéresser à voter à toutes les primaires, à commencer par celle de la droite des 20 et 27 novembre.