Un "chantier touristique" pour financer la rénovation de la basilique de Saint-Denis ?

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C'est en 1846 que la basilique royale de Saint-Denis a été amputée de sa flèche qui culminait à 90 mètres. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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NM , modifié à
Ce projet, qui coûterait entre 10 et 12 millions d'euros, pourrait être autofinancé grâce à la visite du chantier par les touristes. 

Le projet est ancien mais l'argent reste à trouver. Passionnés et élus veulent rendre à la basilique de Saint-Denis sa flèche perdue suite à des intempéries au 19e siècle. Pour financer les travaux, l'association Suivez la flèche a peut-être trouvé une solution : faire du chantier une attraction touristique payante, a rapporté mercredi Le Figaro.  

Autofinancement. Ce projet, qui attend l'avis de la Commission nationale des monuments historiques pour se concrétiser, devrait coûter entre 10 et 12 millions d'euros. Et pour trouver une partie de cet argent, la formule du "chantier touristique" déjà appliqué ailleurs en France avec succès a convaincu Suivez la flèche. À la clef, un autofinancement mais aussi une dynamisation du site, souvent méconnu des touristes qu'ils soient français ou étrangers. La basilique gothique qui date du 12e siècle, lieu d'inhumation traditionnel des rois de France, a même vu le nombre de ses visiteurs baisser en 2015

Si ce "chantier touristique" est lancé, les prévisions misent sur au moins 100.000 visiteurs par an et sur des ressources annuelles pouvant aller jusqu'à 1,5 million d'euros. Vu que le chantier doit durer dix ans, cet autofinancement devrait suffire pour rendre à la basilique royale toute sa hauteur.

Démontée depuis 1846. La flèche qui ornait une des tours de la façade est visible sur toutes les représentations de la basilique faites avant le 19e siècle. Ajoutée à l'édifice au 13e siècle, elle culminait à 90 mètres de hauteur. Mais en 1842, 1843 et 1845, elle avait été fragilisée par des tempêtes. En 1846, les autorités avaient donc décidé de la démonter afin de consolider sa base tout en ayant le projet de la remonter par la suite. Mais des bisbilles entre architectes ont finalement empêché la flèche de revoir le jour.