Un blessé du 13-novembre entame une grève de la faim

© BERTRAND GUAY / AFP
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Amputé d'une jambe après les attentats du 13 novembre, Djamel s'est pourtant vu refuser sa carte d'invalidité à deux reprises.

Djamel C., 36 ans, était à la terrasse du bar La Belle Equipe, au soir du 13 novembre dernier. Quatre balles lui ont transpercé le corps. Amputé de sa jambe droite et paralysé du bras gauche, cet ancien entrepreneur vit désormais à l’hôtel des Invalides, où sont soignés les blessés de guerre. 

Une grève de la faim à compter de lundi. Djamel ne se déplace plus qu'en fauteuil roulant et pourtant, il ne parvient toujours pas à faire reconnaître son handicap. A deux reprises, la maison départementale des personnes handicapées de Seine-Saint-Denis, son département d'origine, lui a refusé sa carte d'invalidité. Dimanche, il a annoncé dans Le Parisien son intention d'entamer dès lundi une grève de la faim, tant que son cas ne sera pas reconnu.

Son dossier réglé ? Djamel C. est particulièrement en colère contre le secrétariat d'Etat chargé de l'Aide aux victimes, chapeauté par Juliette Méadel. Au Parisien, la secrétaire d'Etat a soutenu le 24 juin que le dossier du trentenaire était réglé et son inscription actée. Pour l'empêcher de médiatiser son histoire, la directrice de cabinet a appelé personnellement Djamel C. vendredi soir. Cela n'a pas suffi à le convaincre. Sa grève de la faim a démarré.