Un atlas pour déterminer l’origine des pollutions en France

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En France, les eaux sont particulièrement touchées par l'activité humaine. © DAMIEN MEYER / AFP
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Salomé Legrand et R.Da.
L'association écologiste Robin des Bois a cartographié l'origine des différentes pollutions environnementales dans l'hexagone, et publie son atlas "toxique" de la France. 

Amiante, pesticides, pollution de l'air et des eaux… l'association écologiste Robin des Bois s'est documentée pendant deux ans pour dresser un Atlas de la France toxique, publié aux éditions Arthaud, et qui dresse un panorama des risques, des dangers et des pollutions au niveau local dans le pays. Et malheureusement, pas une seul région de France n’est épargnée.

Les eaux sont particulièrement touchées. La côte atlantique, par exemple, est victime des décharges sous-marines de munitions, des conteneurs qui tombent des cargos et déversent leurs chargement mais aussi du mauvais traitement des eaux usées. Du côté du littoral méditerranéen on trouve les boues rouges à Cassis, issues de l’industrie métallurgique, et des rejets industriels au niveau de Marseille. Résultat : sur les deux tiers du littoral français il est désormais interdit de pêcher, totalement ou partiellement, les coquillages qui sont devenus pour la grande majorité toxiques. "Ils sont touchés par des germes fécaux, qui proviennent des stations d’épuration surexploitées en été, pendant les vacances, et du mauvais traitement des eaux usées des campings", relève au micro d'Europe 1 Jackie Bonnemain, co-auteur du livre.

Cyanobactéries. À l’intérieur des terres, la situation ne s’améliore pas ; les grands fleuves sont tous contaminés au PCB, des hydrocarbures chlorés. Les étangs et les lacs sont de plus en plus touchés par les cyanobactéries, des algues vertes fluo qui prolifèrent grâce aux pesticides issues de l’agriculture. "Les chiens en crèvent, c’est d’ailleurs les premiers lanceurs d’alerte", explique Jackie Bonnemain. "Les gens n’en meurent pas, mais peuvent avoir des problèmes de mémoire ou digestif." À cause du vent,  les particules incriminées se déposent jusque dans les lacs des Alpes, à plusieurs centaines de kilomètres des exploitations où sont répartis ces engrais.