Un appel à projet de 15 millions d'euros pour insérer 4 à 5.000 réfugiés dans l'emploi

Pour faciliter l'insertion dans l'emploi des réfugiés, qui peinent souvent à trouver du travail, Muriel Pénicaud a lancé lundi un appel à projets doté de 15 millions d'euros.
Pour faciliter l'insertion dans l'emploi des réfugiés, qui peinent souvent à trouver du travail, Muriel Pénicaud a lancé lundi un appel à projets doté de 15 millions d'euros. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP
Muriel Pénicaud a lancé lundi un appel à projets doté de 15 millions d'euros pour faciliter l'insertion dans l'emploi des réfugiés.

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a lancé lundi un appel à projets doté de 15 millions d'euros pour faciliter l'insertion dans l'emploi des réfugiés, qui peinent souvent à trouver du travail dans leur pays d'accueil faute de réseaux ou de reconnaissance de leur savoir-faire. Ce programme vise "4.000 ou 5.000 réfugiés dès 2019 et on va amplifier les années suivantes", a-t-elle indiqué lors d'une visite dans les locaux de l'incubateur d'entreprises Singa, qui aide les réfugiés à s'insérer sur le marché de l'emploi.

"Certains réfugiés ont une qualification". En effet "certains réfugiés ont une qualification, mais ils viennent de pays où il n'y a pas de reconnaissance de diplôme, ou qui s'exercent dans un cadre rendant nécessaire une formation complémentaire", a fait valoir la ministre du Travail. D'autre part, plus de "39% des réfugiés arrivant en France n'ont pas pu avoir de qualification professionnelle". Mais ces personnes qui ont "vécu la guerre, la persécution" ont "le courage, l'envie d'apprendre" et "on a des métiers en tension où on cherche du monde, donc l'offre et la demande peuvent se retrouver dans une démarche gagnant-gagnant", a-t-elle assuré.

Un nouveau programme pour "aller plus loin". Le nouveau programme, qui vise à "aller plus loin que les cours de français sur l'accès à la formation et à l'emploi", se distinguera du programme "Hope" mêlant formation linguistique et apprentissage dans des secteurs en tension comme le BTP, et qui a bénéficié à un millier de réfugiés, a indiqué Muriel Pénicaud.

Alors que la France a accordé l'asile à 43.000 personnes l'an dernier, "on est sur des chiffres jamais atteints en manière de personnes en capacité de travailler", a rappelé Alain Régnier, délégué interministériel à l'intégration des réfugiés.
Mais "il est très troublant de voir que peu de gens savent que les réfugiés ont le droit de travailler", a souligné Judith Aquien, la directrice générale d'Action emploi réfugiés.