Un an après la mort d’Adama Traoré, la famille et ses soutiens défilent pour réclamer justice

Un millier de personnes ont défilé samedi dans le Val-d'Oise en mémoire d'Adama Traoré.
Un millier de personnes ont défilé samedi dans le Val-d'Oise en mémoire d'Adama Traoré. © BERTRAND GUAY / AFP
  • Copié
avec Rémi Bostsarron , modifié à
Un millier de personnes ont défilé samedi dans le Val-d'Oise pour réclamer justice après la mort, le 19 juillet 2016, d’Adama Traoré lors de son interpellation par les gendarmes.
REPORTAGE

Un an après la mort d’Adama Troaré, une marche était organisée samedi à Beaumont-sur-Oise en mémoire de ce jeune homme noir de 24 ans tué lors de son arrestation par les gendarmes. Lors du défilé, la famille et un millier de personnes ont scandé un appel à la justice. "On n’oublie pas, on ne pardonne pas", "justice pour Adama", pouvait-on entendre dans la foule.

La responsabilité des gendarmes ? Le flou persiste toujours sur les conditions du décès d'Adama Traoré, le 19 juillet 2016 : une dernière expertise médicale confirme sa mort par asphyxie, mais la cause de cette asphyxie (fragilité cardiaque ou compression thoracique lors de l'intervention des gendarmes) reste à établir. Les proches et les soutiens d’Adama Traoré considèrent que les gendarmes et leur technique de placage ventral sont responsables de ce décès.

"Un an qu'on a voulu nous faire taire". Depuis un an, la famille Traoré entretient par ailleurs des relations tendues avec la justice : trois frères d’Adama ont été incarcérés et deux sont toujours en prison. "Ça fait un an qu’on se bat, un an qu’on a voulu nous faire taire, que la famille Traoré a pris des coups, que la famille Traoré subit de l’acharnement, des répressions et des humiliations de la part de l’État et de la justice", a dénoncé samedi la sœur d’Adama Traoré, Assa. Une information judiciaire a été ouverte à Paris mais sans mise en examen pour le moment. La famille réclame la mise en examen des gendarmes auteurs, selon elle, d’une "bavure".